10 pratiques anciennes qui ont heureusement disparu
On en connaît beaucoup sur l’Antiquité, mais ce que l’on apprend à l’école ou dans les musées ce sont les grandes lignes de leur culture. On en sait beaucoup moins sur leur vie quotidienne, leurs habitudes.
Voudriez-vous revenir à l’un des usages qui suivent ? Probablement pas, mais ces 10 coutumes sont pour autant fascinantes tellement elles se situent à des années lumières de nos pratiques actuelles.
1. On se teignait les cheveux au sulfure et au plomb
© pinterest © Carole Raddato/Wikipedia
Des Egyptiennes aux Romaines, en passant par les Grecques, les femmes de l’Antiquité désiraient déjà modifier leur chevelure à n’importe quel prix. Des plantes ont d’abord été essayées, mais leurs effets étaient éphémères alors les femmes se sont tournées vers des produits aussi nocifs que durables : le plomb et le sulfure. Cela serait inimaginable aujourd’hui, mais nos connaissances en chimie et en médecine sont bien plus avancées qu’à cette époque-là.
Au 18e siècle, les Italiennes désirant éclaircir leurs cheveux avaient recours à une solution corrosive utilisée pour la lessive. On imagine combien se sont retrouvées chauves après de tels traitements. Les Afghans quant à eux pensaient que se teindre les cheveux en plusieurs couleurs faisait disparaître les maux de tête !
2. On remplissait les implants mammaires avec n’importe quoi
Jusqu’au 19e siècle, les femmes désireuses d’augmenter la taille de leur poitrine devaient se contenter de massages, de concoctions à appliquer ou de bains sans effet. En 1895, le Docteur Czerny, ayant retiré une tumeur à une patiente, tente une reconstruction mammaire. Cependant, les prothèses de silicone n’existant pas encore, il est contraint de remplir les implants avec ce qu’il trouve : ivoire, balles en verre, caoutchouc broyé. Autant de méthodes que l’on ne regrette pas.
3. On utilisait les crottes d’animaux dans la médecine
Puisqu’on utilise aujourd’hui le poison de certain animaux pour nous soigner, pourquoi pas leurs excréments ? Dans l’Antiquité, les crottes de crocodile étaient utilisées comme contraceptif local. En Egypte, les soldats étalaient des excréments d’animaux sur leurs blessures. Les Ecossais soignaient la variole avec des crottes de moutons, et les saignements de nez avec celles des cochons. Notre niveau d’hygiène actuel nous protège heureusement du retour de ces pratiques.
4. On perforait les crânes pour en libérer les mauvais esprits
L’Age des Ténèbres est aussi appelé l’Age de l’ignorance. C’est à cette période que la trépanation est apparue. Toute maladie dont on ne connaissait pas l’origine était attribuée aux mauvais esprits ayant soi-disant élu résidence dans la tête du malade. Convulsions, migraines et infections étaient donc soignées en perforant un trou dans le cerveau du malade pour faire sortir le diable. Il est surprenant que certains patients aient survécu à cette pratique barbare qui a heureusement disparu à la fin du Moyen-Age.
5. On interdisait aux femmes de pleurer aux enterrements
Sous la Rome Antique, les femmes avaient un rôle important dans les enterrements. Elles étaient chargées de la toilette du mort, de l’accueil des invités, et elles prenaient la tête de la procession qui emmenait le défunt vers son lieu final. La famille en pleurs suivait, ainsi que les invités. Plus la foule était dense, et plus elle était bruyante, plus la personne était respectée. On engageait donc des pleureuses si nécessaire. Pour prouver leur douleur, les femmes se griffaient le visage et s’arrachaient les cheveux.
Plus tard, il fut décidé que ces démonstrations étaient trop extrêmes et ne correspondaient plus à l’image du citoyen-modèle. On interdit donc les pleureuses.
6. Un père pouvait tuer l’amant de sa fille
Les hommes avaient tous les pouvoirs. Au sein de la famille, ils s’occupaient de faire la loi, de choisir le mari idéal pour chacune de leurs filles, et de s’assurer qu’elles n’aient pas de relation intime avec quiconque avant le mariage. S’il surprenait sa fille avec un amant, un père avait le droit de les tuer tous les deux. Après le mariage il conservait une emprise sur ses filles, qui gardaient d’ailleurs son nom de famille à vie. Une femme appartenait d’abord à son père et ensuite à son mari.
7. Un père pouvait vendre ses fils comme esclaves
Les pères de la Rome Antique avaient aussi les pleins pouvoirs sur leurs garçons. D’abord ils décidaient si l’on gardait un nouveau-né ou si on le vendait. Ensuite le père pouvait donner ou vendre ses fils en esclavage, Une pratique rare mais qui existait bel et bien, surtout en période de difficultés financières.
8. On utilisait des méthodes peu orthodoxes pour détecter les grossesses
En l’absence d’échographies, nos ancêtres ont bien dû développer leurs propres tests de grossesse artisanaux. Que penser de l’efficacité du test à l’ail ? Une gousse d’ail (ou un oignon) était en effet placée dans le vagin de la patiente. Si le lendemain matin son haleine n’empestait pas l’ail (preuve qu’un fœtus empêchait l’odeur de remonter jusqu’à sa bouche), alors elle était déclarée enceinte.
Un autre test un peu plus efficace était celui des graines de blé ou d’orge, sur lesquels la femme devait uriner. Si les graines germaient, cela signifiait une grossesse. Avec cette méthode ainsi que des dizaines d’autres utilisant également l’urine, les médecins étaient au moins sur la bonne voie, au contraire de ce charlatan qui prétendait au 17e siècle que la grossesse se détectait dans les yeux des femmes !
9. En Egypte on se rasait les sourcils pour porter le deuil de son chat
Pour les Egyptiens d‘antan, les chats constituaient des créatures magiques, ayant le pouvoir de protéger leurs maîtres. Ils étaient donc choyés, vénérés et même garnis de pierres précieuses. Toute personne tuant un chat était exécutée. Les félins étaient momifiés à leur mort, et possédaient même leur déesse : Bastet. Quand une famille perdait son chat, les membres se rasaient les sourcils en signe de deuil, et ne sortaient de cet état que lorsque leurs sourcils avaient repoussé.
Fait intéressant, de nombreux personnages historiques souffraient d’élurophobie (la peur des chats) : Alexandre le Grand, Jules César, Gengis Khan, Napoléon et Hitler par exemple.
10. Les toilettes n’étaient pas privées à Rome
Les fouilles archéologiques ont démontré la propension des Romains pour l’hygiène: les égouts, les thermes, les latrines étaient nombreux en ville. Mais les pauvres n’avaient évidemment pas ces facilités dans leurs propres maisons. Ils allaient donc dans des toilettes publiques constituées de longues rangées de planches ou de dalles de pierre trouées à espaces réguliers. Des canalisations ouvertes, situées juste en-dessous des trous, emportaient les eaux usées vers les égouts. On partageait donc cette fonction en société à cette époque.
Par Desruisseaux Audrey
Rédactrice
Depuis mon enfance, l'écriture a toujours été ma passion. Durant mes heures perdues, j'écrivais divers poèmes et petites histoires. Aujourd'hui, je rédige pour le web et c'est avec amour que je fais ça quotidiennement !