10 pratiques démodées mais qui existaient bien autrefois
Tout n’était pas mieux avant. Pensez à toutes ces pratiques qui étaient autorisées avant que la science ne vienne prouver leurs risques, et que le gouvernement ne les interdise définitivement, à moins que la mode ne se soit chargée de les reléguer aux oubliettes... La médecine elle-même nous a fait subir ses erreurs avant de progresser.
Il ne s’agit pas ici de pratiques bien connues, mais d’usages plus incroyables, obscurs, et pourtant bien européens, qui vont vous étonner.
1. La cocaïne en vente libre
Cela semble incroyable mais la cocaïne n’a pas toujours été considérée comme une drogue dure, néfaste pour la santé. Les indigènes d’Amérique du Sud la mâchent depuis des lustres, et au 19e siècle, elle était prescrite comme anesthésiant, ou pour lutter contre l’addiction à la morphine en Europe. Aux Etats-Unis elle était même recommandée pour les enfants, comme le montre cette publicité qui prône ce remède instantané contre les maux de dents pour 15 centimes. Un siècle plus tard, on retrouvait la cocaïne dans le vin et le coca. Ce n’est qu’en 1914 qu’elle a été bannie dans la plupart des pays industrialisés.
2. L’envoi d’enfants par la Poste
© Smithsonian Institution/flickr.com
Fait étonnant : il n’était pas rare de voir des parents envoyer leurs petits par la poste à leurs grands-parents au début du 20e siècle ! Aux Etats-Unis, il suffisait de payer 15 centimes pour envoyer un enfant par courrier standard, ce qui coûtait bien moins que d’utiliser le train, et les enfants étaient en compagnie d’une personne qu’ils connaissaient pendant tout le voyage.
3. Des cages suspendues pour les bébés
Cela fait frémir de nos jours, mais au Royaume-Uni dans les années 30, il était très commun de suspendre ses petits enfants hors de la fenêtre de son appartement pour qu’ils puissent respirer l’air frais. Différents modèles de cages pour bébés étaient disponibles dans le commerce, à une époque où de nombreuses familles vivaient en appartement, et les mères ayant un emploi n’avaient plus le temps d’emmener leurs enfants au parc. On peut imaginer que de nombreux accidents ont eu lieu car ces engins ont disparu du paysage urbain anglais dès 1940.
4. Un ermite au fond du jardin
© Johann Baptist Theobald Schmitt/Wikipedia Commons
Saviez-vous que parmi les excentricités du 19e siècle figure la mode d’entretenir un ermite au fond de son jardin pour parader celui-ci comme un animal de cirque lors des visites de la « bonne société » ? Les bourgeois manquant de temps pour méditer lors de l’industrialisation de l’Europe, ils ont ressenti le besoin d’engager des ermites sensés vivre au fond de leurs immenses propriétés dans des grottes, en haillons, avec l’obligation de sortir lorsque des invités se présentaient, pour partager la sagesse acquise dans leurs isolement grâce un tel mécénat. Les propriétaires étaient fiers de montrer que leur statut leur permettait de posséder un sage vivant de façon si naturelle à portée de main.
5. Une panoplie de traitements douteux
© Medical Archives/Wikipedia Commons
Lorsque la médecine était encore à l’état d’expérimentation, de nombreuses méthodes pour traiter les infections, les maladies mentales ou le bégaiement étaient utilisées qui se sont révélées sans résultat, cruelles ou même dangereuses. Des saignées, en passant par les chocs électriques, rien ne nous a été épargné. Même des médecins très sérieux ont mis au point des techniques douteuses, tel cet appareil imaginé par Lewis Sayre (un orthopédiste renommé de New-York) pour pendre les patients atteints de problèmes de dos.
6. De l’uranium pour jouer
Alors que l’on reconnaissait à peine les effets néfastes de la radioactivité, et malgré les recherches publiées de Pierre et Marie Curie, de nombreux produits contenant des éléments radioactifs existaient en vente libre dans les années 50. Imaginez le nombre de petits garçons qui ont joué avec ce laboratoire d’énergie atomique comprenant du vrai polonium et du vrai uranium !
7. Les zoos humains
Tout comme les cirques exhibaient des personnes difformes, certaines grandes villes proposaient autrefois des expositions d’humains d'origines différentes, découvertes lors de la période de colonisation de la planète. Oscillant entre ethnologie et divertissement honteux , ces zoos humains (comme ici le village congolais de l’Exposition Universelle de Bruxelles en 1958) ont pour la plupart disparu.
8. Les hôpitaux psychiatriques ouverts au public
Il n’y a pas très longtemps de cela, les hôpitaux psychiatriques étaient des endroits oubliés par la dignité humaine. Les patients y étaient traités comme des bêtes, souvent mal nourris, maltraités et absolument pas soignés. Ces établissements étaient financés par le public, qui était invité à déposer de la nourriture pour ces êtres infortunés, mais très vite ce financement collaboratif se transforma en cirque. Ce sont les classes supérieures qui prirent goût à ces excursions payantes dans les asiles où les patients étaient exhibés dans des cages, moqués lorsqu’ils se tapaient la tête contre les murs, et frappés à loisir.
9. Des collections anatomiques
© Australian War Memorial/Wikipedia Commons
On n’imagine pas que quiconque -à part les tueurs en série- possède une collection de morceaux de corps humains. Pourtant, des indiens scalpeurs aux soldats de la 2e guerre mondiale voulant garder un souvenir de leurs ennemis, cette pratique existe depuis des siècles. Il fut même un temps où il était populaire d’avoir une pièce réservée à ce genre de collection dans les maisons de bonnes familles.
10. La cigarette recommandée aux femmes enceintes
Alors que la cigarette était il n’y a pas encore si longtemps l’ennemi numéro 1 des médecins, il fut un temps où ils la conseillaient même aux futures mamans, dans le but de leur éviter la constipation (ci-dessus une publicité pour Philip Morris, la cigarette sans filtre « Née pour être douce » qui s’adresse aux jeunes mères). Peut-on imaginer les hôpitaux enfumés ou les médecins nous recevant la cigarette aux lèvres ? Et pourtant il y a 70 ans c’était une réalité.
Par Desruisseaux Audrey
Rédactrice
Depuis mon enfance, l'écriture a toujours été ma passion. Durant mes heures perdues, j'écrivais divers poèmes et petites histoires. Aujourd'hui, je rédige pour le web et c'est avec amour que je fais ça quotidiennement !
