60 millions de consommateurs dénonce ces pratiques douteuses menées par les supermarchés
Si les soldes, la publicité et le marketing sont des outils parfaitement légaux pour permettre aux supermarchés de faire des bonnes affaires, certaines pratiques moins respectueuses des clients se trouvent dans une zone grise. Le magazine 60 millions de consommateurs a justement mené l’enquête sur le sujet, et le moins qu’on puisse dire, c’est que les astuces trompeuses ne manquent pas ! Voici ce qu’il faut savoir à ce sujet pour ne pas se faire arnaquer.
La shrinkflation : la hausse de prix déguisée
La shrinkflation consiste à réduire la quantité de produit dans un emballage tout en maintenant ou en augmentant le prix. Ce terme est une contraction des mots anglais « shrink » (réduire) et « inflation » (augmenter). Ce mécanisme permet aux entreprises de faire passer inaperçue une hausse de prix, car le consommateur, voyant le prix inchangé, ne se rend généralement pas compte que la quantité de produit a diminué.
La boisson lactée Danao a été victime de ce procédé lorsque la contenance de la bouteille est passée de 1,75 litre à 1,35 litre sans changer de prix. En 2018, Coca-Cola avait fait exactement la même chose pour augmenter discrètement le prix au litre de ses boissons. Cette astuce, si elle est associée à un changement de packaging (une nouvelle forme de bouteille, par exemple), peut être particulièrement difficile à détecter.
Des formats de produits qui induisent en erreur
Les consommateurs sont de plus en plus en quête de produits simples, c'est-à-dire des produits avec une liste d'ingrédients courte et compréhensible. Cependant, cette tendance est parfois exploitée par les industriels pour justifier des prix plus élevés.
C’est notamment le cas avec la mayonnaise Amora « 5 ingrédients et c’est tout ». Malgré une composition simplifiée, ce produit est vendu 30 % plus cher au kilo que son homologue plus « classique ».
Cette hausse de prix peut sembler illogique puisque moins d'ingrédients sont utilisés. Cependant, la simplicité est souvent perçue comme un gage de qualité, ce qui sert d’excuse aux industriels pour augmenter les prix.
C’est la même chose pour les produits proposés sous forme de portions individuelles, notamment le fromage. L’avantage de ce format est d’être pratique et hygiénique, en plus de permettre une meilleure conservation du produit. Elle évite le gaspillage en limitant les quantités par repas, mais tout ceci a un coût.
Un exemple frappant est celui du fromage Caprice des dieux. Lorsqu'il est vendu en portions individuelles, le prix au kilo est nettement supérieur à celui de la boîte classique de 300g. La différence de prix atteint 62% ! Les produits proposés sous forme de portions individuelles sont donc à acheter en connaissance de cause. Il ne faut pas non plus oublier qu’ils génèrent également une grande quantité de déchets avec leurs multiples emballages.
Attention aux emballages surdimensionnés
Les industriels proposent souvent leurs produits en différents formats, ce qui offre plus de choix aux consommateurs : ils peuvent favoriser des petites quantités ou des formats familiaux selon leurs besoins. Cependant, dans certains cas, le prix au kilo varie pour un même produit. C’est le cas des tranches de blancs de poulet Fleury Michon avec 25% de sel en moins. Les tranches sont plus chères au kilo dans le paquet de 8 que dans celui de 4, alors qu’une offre groupée est censée être plus intéressante.
Enfin, certaines marques vendent des produits dans des emballages surdimensionnés par rapport au contenu réel. C’est le cas de Barilla, Carrefour ou Sojasun. Cette pratique a déjà été dénoncée par l'association Foodwatch à travers une pétition en 2020.
Par Desruisseaux Audrey
Rédactrice
Depuis mon enfance, l'écriture a toujours été ma passion. Durant mes heures perdues, j'écrivais divers poèmes et petites histoires. Aujourd'hui, je rédige pour le web et c'est avec amour que je fais ça quotidiennement !