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AAH : une augmentation de 350 € est prévue pour octobre, voici les personnes concernées

L'Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) est une aide cruciale pour de nombreux Français en situation de handicap. Elle garantit un revenu minimum et va connaître, au mois d’octobre, d'importantes modifications pour devenir plus pertinente et juste. Ces changements vont générer une hausse de l’allocation pour certaines personnes handicapées. Découvrez dans cet article qui est concerné, et pourquoi.

Illustration : "AAH : une augmentation de 350 € est prévue pour octobre, voici les personnes concernées"

Les évolutions récentes de l’AAH

Chaque année, pour suivre l'inflation, l’AAH est revalorisée. Récemment, en avril dernier, elle a bénéficié d'une hausse de 1,6 %, soit une augmentation de 14,72 €, ce qui porte sa valeur à 971,37 € par mois. Cette augmentation vient après celle de juillet 2022, qui est une revalorisation exceptionnelle liée à la hausse excessive des prix.

La déconjugalisation : un pas vers plus d’autonomie

Actuellement, le montant de l’AAH est déterminé par les revenus cumulés du bénéficiaire et de son conjoint. Cette méthode, jugée inéquitable, rend l'adulte handicapé dépendant financièrement de son conjoint et l’empêche de participer aux dépenses communes. Mais tout cela est sur le point de changer. Dès le 1er octobre, la déconjugalisation entrera en vigueur, et seuls les revenus du bénéficiaire seront pris en compte. Concrètement, cela représente une augmentation moyenne de 350 € par mois pour 120 000 personnes.

Ainsi, 2023 s'annonce comme une année charnière pour l’AAH, avec des changements majeurs permettant d'améliorer la qualité de vie de nombreuses personnes en situation de handicap en France. La déconjugalisation de l’AAH est une mesure essentielle pour restaurer l’autonomie et la dignité des personnes en situation de handicap. Pour l’heure, cette dépendance accentue les disparités et peut entraîner un sentiment d'injustice et de vulnérabilité pour la personne handicapée. De plus, elle ne reconnaît pas la personne en situation de handicap comme un individu à part entière avec ses propres droits financiers.

La déconjugalisation permettrait non seulement de corriger cette injustice, mais aussi de redonner aux personnes handicapées du contrôle sur leur situation, leur accordant ainsi la liberté de gérer leurs finances personnelles sans être liées aux revenus de leur conjoint.

Qui peut bénéficier de l’AAH ?

L'AAH s'adresse aux personnes âgées d'au moins 20 ans résidant en France. Leur taux d'incapacité doit être d'au moins 80 %. Cependant, un taux entre 50 et 79 % peut être éligible si le handicap entrave considérablement l'accès à l'emploi. Les ressources annuelles du bénéficiaire ne doivent pas dépasser un certain plafond, lequel varie en fonction de la situation familiale. Il va de 11 480 € pour une personne seule sans enfant à 43 738 € pour un couple avec quatre enfants à charge.

Cumul de l’AAH et de la retraite

Pour les personnes ayant un taux d'incapacité entre 50 et 79 %, l’AAH prend fin au départ à la retraite. Si elles n'ont jamais cotisé, elles pourront bénéficier de l'Aspa. Cependant, pour un taux d'incapacité supérieur ou égal à 80 %, l’AAH est maintenue, bien que son montant puisse être ajusté en fonction du montant de la retraite perçue.

Vers une démarche proactive de l'État

Au-delà de ces changements majeurs, le Gouvernement et la CAF comptent rendre l'AAH plus accessible. Grâce à des campagnes de communication, une simplification des démarches administratives et l'automatisation du versement, l'objectif est de réduire le non-recours à cette aide. L'apparition du montant net social sur les bulletins de salaire vise également à informer plus efficacement les citoyens de leurs droits.

De plus, les changements liés à la déconjugalisation vont se faire à l’avantage des personnes concernées, c’est-à-dire uniquement s’ils améliorent les finances du couple. Pour les nouveaux entrants, la déconjugalisation s’appliquera par défaut.