Antiallergiques : voici les pires et les meilleurs selon 60 millions de consommateurs

Un business juteux et trompeur

Avec 20 % des Français qui sont touchés par les allergies cette année, autant dire que le marché des antiallergiques a le vent en poupe. Cependant, de nombreux produits vendus sans ordonnance jouent sur leur emballage, leur description ou leur nom pour induire les consommateurs en erreur et leur faire payer cher des traitements dont l’efficacité n’est pas prouvée. L’astuce est simple : ces « médicaments » sans ordonnance disposent d’une échelle de prix beaucoup plus souple et peuvent donc se permettre de gonfler les tarifs sans vraiment se soucier d’un bon rapport qualité/prix.

Mais qui sont les mauvais élèves dans ce domaine ? Principalement les médicaments homéopathiques et les compléments alimentaires. Si ces derniers peuvent fonctionner dans certains cas, leurs preuves d’efficacité sont faibles. De plus, les compléments alimentaires n’ont pas le même niveau d’exigence que les médicaments pour être commercialisés : une déclaration auprès de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) suffit.

Si les prix de ces produits ne variaient pas autant, il serait possible de passer outre, mais dans certains cas, ce n’est pas loin de l’arnaque. Surtout quand les descriptions des emballages mettent en avant une résolution des « désagréments ou problèmes saisonniers » alors que leur formule est déconseillée aux personnes allergiques au pollen, c’est le comble ! La gelée royale et la propolis sont par exemple concernées par ce problème.

Les substances à éviter

Toutes les informations présentées sur les emballages ne sont pas garantes de clarté, car contrairement aux médicaments, de nombreux antiallergiques ne sont pas obligés de fournir une notice. C’est pourquoi, pour se prémunir du dioxyde de titane ou du lactose, vous devrez demander à votre pharmacien d’étudier la composition des produits que vous comptez acheter.

De même, si vous êtes allergiques au parfum ou que la personne qui va utiliser le produit est une femme enceinte, méfiez vous des huiles essentielles. Leurs différentes propriétés en font des produits véritablement populaires, en inhalation ou sous forme de spray nasal. Il convient cependant de s’en passer pour les femmes enceintes car ces produits sont suspectés d’être des perturbateurs endocriniens, en plus de pouvoir provoquer un eczéma allergique en cas de contact des vapeurs avec le visage.

Les bonnes pratiques à avoir

Le magazine 60 millions de consommateurs recommande certains produits et indique même quelles sont les conditions idéales pour en bénéficier au maximum. Les corticoïdes par voie nasale, comme le spray à base de béclométasone, sont à utiliser avec parcimonie, uniquement pour traiter les symptômes importants. Ces produits sont efficaces mais comportent certains défauts : saignements du nez, irritation… Heureusement, cela n’arrive qu’en cas de forte dose ou d’utilisation trop prolongée.

Face aux allergies, la simplicité peut s’avérer redoutable : les sprays nasaux à l’eau de mer sont efficaces et sans risques. Non seulement ils vous débarrassent des allergènes, mais en plus ils fluidifient le mucus, ce qui réduit les irritations. Les collyres (ou gouttes ophtalmiques) font également l’affaire, surtout si vous avez des contre-indications. Gardez les au frigo pour leur conférer un effet apaisant. N’oubliez pas d’aérer régulièrement vos chambres (matin et soir) pour limiter votre exposition aux allergènes !