Arnaque aux panneaux solaires : l’UFC-Que Choisir révèle comment l’éviter
Alors que le gouvernement encourage les Français à bénéficier de rénovations énergétiques, des escrocs tentent d’en profiter pour vous extorquer de l’argent : panneaux solaires, ou encore chauffe-eaux solaires et chaudières à granulés, faites bien attention à qui vous vous adressez pour en installer ! Heureusement, l’UFC-Que Choisir a réalisé une enquête riche en conseils pour se prémunir de ces arnaques. Voici les détails.
Des clients-mystères pour repérer les charlatans
C’est en prétextant devoir remplacer ses fenêtres et chercher des panneaux photovoltaïques que les faux clients bénévoles de l’UFC-Que Choisir ont découvert les comportements frauduleux. Au total, plus de 500 magasins et stands en foires liés à la rénovation énergétique ont été abordés, et le moins qu’on puisse dire, c’est que les résultats discréditent la profession !
Les experts du domaine doivent disposer d’un label RGE (Reconnu Garant pour l’Environnement) pour assurer la qualité de leurs services mais aussi donner droit à un crédit d’impôt pour les travaux de rénovation énergétique. Or, sur les 60 stands visités dédiés au photovoltaïque, 21 ont usurpé leur titre, soit plus d’un tiers d’imposteurs. Cela s’ajoute aux 18 % de professionnels qui ont sous-estimé leur coût réel sous prétexte qu’ils bénéficiaient de certaines aides de l’État. Un bilan qui ne donne pas vraiment envie de se mettre à la rénovation énergétique.
De plus, lors des foires, la loi ne prévoit aucun droit de rétractation, et 82 % des professionnels contactés se sont bien gardés de le dire. C’est donc d’autant plus dangereux pour les clients qui sont confrontés à des prix particulièrement volatiles : de 2 000 à 7 000 € le kWc² (Killowatt-crête, l’unité de mesure de puissance des panneaux solaires). Pour les fenêtres, c’est encore pire avec des fourchettes de prix qui vont de 4 400 à 18 500 € ! Et dans la plupart des cas, impossible d’obtenir un devis clair…
Les signes à identifier pour démasquer les escrocs
L’enquête a heureusement révélé des astuces pour identifier les charlatans et ainsi éviter de signer un contrat qui risque de coûter cher. Si le professionnel ne visite pas votre logement avant d’estimer les économies d’énergie que vous allez faire, vous savez d’office qu’il n’est pas sérieux. 16 % des commerciaux en fenêtres contactés par l’UFC-Que Choisir étaient dans ce cas.
Aussi, il est essentiel d’obtenir un devis clair. Sans ce dernier, impossible de créer une relation de confiance et de comparer les tarifs par rapport à d’autres concurrents. L’UFC-Que Choisir a rencontré 58 % de refus de la part des professionnels rencontrés lors de la demande d’un devis.
Une situation urgente selon l’UFC-Que Choisir
Nous sommes dans un contexte où le ministre de la Transition écologique et solidaire compte bientôt lancer un projet de loi Énergie-Climat dont l’une des ambitions est de rénover 2,5 millions de logements d’ici fin 2023. Quand on voit la qualité moyenne constatée des professionnels de la rénovation, il y a de quoi s’inquiéter !
C’est pourquoi l’UFC-Que Choisir a mis en place des outils pour aider les Français à ne pas se faire escroquer lors de leur transition énergétique, avec notamment :
- Une liste en accès libre des sociétés considérées comme peu fiables
- Des lettres-types à disposition pour gérer les litiges avec les professionnels
- Un accès à un réseau d’associations locales pour accompagner les démarches
De plus, l’UFC exige qu’un cadre juridique concret soit mis en place pour protéger les consommateurs. La qualification RGE a par exemple besoin d’être plus sérieusement vérifiée, et les professionnels de la rénovation énergétique devraient être soumis à des obligations de résultats en matière de performances énergétiques.
Par Desruisseaux Audrey
Rédactrice
Depuis mon enfance, l'écriture a toujours été ma passion. Durant mes heures perdues, j'écrivais divers poèmes et petites histoires. Aujourd'hui, je rédige pour le web et c'est avec amour que je fais ça quotidiennement !