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Augmentation des salaires en France : enfin une bonne nouvelle face à l’inflation

L'inflation est sur toutes les lèvres, et pour cause : les prix à la consommation s'envolent, mettant à mal le pouvoir d'achat des Français. Mais une lueur d'espoir se dessine à l'horizon. Les salaires connaissent une hausse significative, presque en phase avec l'inflation. Mais que faut-il vraiment en penser ? Plongeons dans les détails.

Illustration : "Augmentation des salaires en France : enfin une bonne nouvelle face à l’inflation"

Une augmentation importante prévue

Selon une enquête du cabinet de recrutement PageGroup, une hausse salariale moyenne de 4,5% est attendue en France pour l'année 2023. Cette augmentation est d'autant plus significative qu'elle se rapproche de l'inflation prévue à 5%. De plus, une étude du cabinet de ressources humaines LHH révèle que la moitié des salaires en France devrait connaître une augmentation supérieure à 4,7% cette année.

Ces chiffres sont une véritable lueur d'espoir pour les travailleurs français. Une augmentation de 4,5% à 4,7% est non négligeable et pourrait presque compenser l'impact de l'inflation sur le pouvoir d'achat. Cela signifie que, pour une grande partie de la population, les salaires pourraient presque suivre la hausse des prix, ce qui est une nouvelle réconfortante.

Une inégalité notable selon les secteurs

Si l'annonce d'une hausse des salaires en 2023 a été accueillie avec optimisme, il est important de souligner que cette augmentation ne sera pas uniforme à travers tous les secteurs. En effet, certains domaines d'activité bénéficieront de hausses plus significatives que d'autres, créant ainsi un paysage inégal en matière de rémunération.

Dans le secteur de l'informatique et des télécommunications, les augmentations salariales sont particulièrement notables. La raison ? Une demande croissante pour des compétences spécifiques telles que la cybersécurité, le développement de logiciels et la transformation digitale. Les entreprises sont prêtes à investir davantage dans ces talents pour rester compétitives, ce qui se traduit par des augmentations salariales plus élevées pour les employés du secteur.

À l'opposé du spectre, nous avons le secteur du Bâtiment et des Travaux Publics (BTP). Ici, les cadres peuvent s'attendre à une augmentation de seulement 2,6% en 2023, un chiffre bien en deçà de l'inflation prévue à 5%. Cette faible hausse peut s'expliquer par divers facteurs, notamment une moindre demande pour des projets de construction en raison de la conjoncture économique ou des restrictions budgétaires.

Des disparités sociales troublantes

Étonnamment, les augmentations générales des ouvriers, employés, techniciens et agents de maîtrise (OETAM) sont supérieures à celles des cadres. Dans la moitié des cas, ces travailleurs peuvent s'attendre à une hausse supérieure à 4,6%, contre 4% pour les cadres. Cette situation pourrait s'expliquer par des augmentations du salaire minimum ou des accords collectifs spécifiques, mais elle soulève des questions sur la valorisation des différents types de travail dans l'entreprise.

Plus préoccupant encore, près de la moitié des femmes (45%) et des personnes âgées de 45 à 65 ans (48%) déclarent n'avoir perçu aucune augmentation au cours des douze derniers mois. Ces chiffres contrastent fortement avec les 35% des hommes en général et les 30% des 18-34 ans dans la même situation. Une situation complexe qui peut mettre en danger le pouvoir d’achat de ces catégories de travailleurs dans un contexte où chaque euro compte.

2024 : un futur incertain

Un ralentissement conjoncturel en 2024 pourrait limiter les augmentations à venir. Le taux de chômage en France présente pour sa part une autre source d'inquiétude. Bien qu'il soit supérieur à 7% pour l'ensemble de la population, il est nettement plus bas, à environ 4%, pour les métiers qualifiés. Cette disparité risque de s'accentuer en cas de ralentissement économique, les emplois moins qualifiés étant souvent les plus vulnérables en période de crise.