Billets de banque : leur apparence va changer, voici pourquoi
La Banque centrale européenne (BCE) a récemment annoncé son intention de revoir le design des billets en euros. Plus de 20 ans après leur mise en circulation, une nouvelle série de billets est en préparation. La BCE a lancé une consultation publique pour recueillir les opinions des citoyens sur le nouveau design, une initiative également soutenue par la Banque de France. Qu’est-ce que cette consultation implique et quel est le futur qui attend les billets de banque que nous connaissons tous ? C’est ce que nous allons voir dans cet article.
Un projet qui veut réunir les européens
Selon Christine Lagarde, présidente de la BCE, il est temps de « revoir l'apparence de nos billets de banque, afin que les Européens de tous âges et de tous horizons puissent s'en sentir plus proches ». La consultation permet aux citoyens de l'Union européenne de choisir parmi sept thèmes présélectionnés, allant des oiseaux « libres » aux fleuves et aux « mains », symboles d'une Europe à « construire ensemble ».
L'objectif de cette refonte est triple : rendre les billets plus sécurisés, plus efficaces et plus durables. Un concours de graphisme sera également organisé pour donner une autre occasion aux Européens d'exprimer leurs préférences. Les nouveaux billets pourraient être en circulation d'ici 2028 ou 2029, voire 2030. Sur ce point, la date de sortie n’a pas encore été clairement confirmée.
La consultation publique est ouverte jusqu'à fin août, et les résultats seront utilisés pour sélectionner le thème de la prochaine série de billets « d'ici à 2024 », selon un communiqué de la BCE. Cette initiative marque une étape importante dans l'engagement de la BCE à être à l'écoute du grand public et à impliquer les citoyens dans les décisions qui les affectent directement.
De nouveaux billets… mais moins d’argent liquide
L'argent liquide a longtemps été le moyen de paiement privilégié pour les transactions quotidiennes. Cependant, nous assistons à une transition progressive vers l'argent numérique, notamment en raison de l'évolution technologique et des changements dans les habitudes de consommation. Cette transformation a des implications profondes pour les consommateurs, les entreprises et les institutions financières.
Selon une étude de la Banque Centrale Européenne, en 2019, 73% des transactions en zone euro étaient effectuées en espèces, contre 79% en 2016. En 2022, nous sommes à 59%. La descente se poursuit et l’argent liquide se retire progressivement des usages. En Suède, moins de 20% des transactions en magasin sont effectuées en espèces.
Les paiements numériques, qu'il s'agisse de cartes de crédit, de paiements mobiles ou de transactions en ligne, offrent une commodité que l'argent liquide ne peut égaler. Plus besoin de chercher de la monnaie ou de se rendre à un distributeur automatique. De plus, les paiements numériques sont considérés plus sûrs que l'argent liquide, qui peut être volé ou contrefait.
Côté sécurité, les transactions numériques laissent une trace, ce qui peut être utile en cas de litige. Pour les entreprises, gérer de l'argent liquide peut être coûteux en termes de manutention, de stockage et de transport. Les paiements numériques réduisent ces coûts, ce qui en fait un argument de poids pour motiver le passage à la dématérialisation.
Pour autant, l’argent liquide ne peut pas entièrement disparaître, ne serait-ce que pour gérer les moments où les machines sont en panne. Aussi, selon les lieux, il n’est pas toujours possible de bénéficier du réseau ou des infrastructures appropriées. Nous assistons simplement à une régression de l’omniprésence de l’argent liquide, qui devient de plus en plus destiné à des situations spécifiques. Dans les milieux ruraux, il reste encore pertinent.
Par Desruisseaux Audrey
Rédactrice
Depuis mon enfance, l'écriture a toujours été ma passion. Durant mes heures perdues, j'écrivais divers poèmes et petites histoires. Aujourd'hui, je rédige pour le web et c'est avec amour que je fais ça quotidiennement !