CAF : cette aide de 607 € que trop de Français oublient de demander
Touchée par environ 2 millions de Français, cette aide est particulièrement connue, surtout en ce moment en raison des changements importants qu’elle va connaître. Pourtant, cela n’empêche pas à plus de 30 % des personnes éligibles de ne toujours pas bénéficier de ce coup de pouce auquel elles ont pourtant droit. Nous parlons bien entendu du RSA, la figure de proue des aides sociales aux côtés des APL et de la prime d’activité : une aide qui n’est pas à négliger ! Voici ce qu’il faut connaître à propos du RSA et du problème du non recours en France.
Quand l’Etat chasse les bénéficiaires
En 2016, plus de la moitié (56 %) des raisons qui faisaient que les personnes éligibles au RSA n’en faisaient pas la demande était le manque d’information sur le fonctionnement de l’aide et sur les organismes auxquels s’adresser. Seules 8 % des personnes estimaient que c’était la crainte de conséquences négatives, c’est-à-dire de problèmes administratifs, d’erreurs ou de contrôles qui feraient plus perdre d’argent et de temps qu’en gagner. En 2021, nous sommes passés à 39 % pour le manque d’information et à… 18 % pour les conséquences négatives !
Plus le temps passe et moins le gouvernement se montre conciliant vis-à-vis des bénéficiaires des aides sociales. La raison est simple : lutter contre la fraude sociale qui coûte chaque année des milliards d’euros à la France et des millions d’euros en redressements. Pour y parvenir, des moyens sont mis en œuvre, notamment l’augmentation des contrôles. Si ce projet part d’une bonne intention, il engendre aussi un effet pervers : inquiéter les personnes précaires qui, malgré le besoin de recourir aux aides, ne le font pas par peur d’être sévèrement punies en cas d’erreur. C’est la double peine.
Une aide à ne pas sous-estimer
Si le RSA représente 607 € d’aide pour une personne isolée, son montant peut atteindre 1 276, 29 € pour une personne seule avec deux personnes à charge, et grimper encore à raison de 243,10 € par personne à charge supplémentaire. Le RSA se poursuit selon l'état de la situation du bénéficiaire, lequel doit s’actualiser tous les 3 mois. En fonction de ses ressources et de celles des membres du foyer, le montant du RSA est alors ajusté.
Il faut garder à l’esprit que le RSA peut se cumuler avec d’autres aides. En revanche, si un bénéficiaire touche une aide au logement ou n’a pas de charge de logement, son RSA sera réduit de 72, 145 ou 180 €. Cela dépend de si la personne est seule, à deux, ou à trois et plus.
Transformation du RSA : est-ce un problème ?
En plus du problème du non-recours, le RSA est affecté par une autre polémique : celle de la difficulté qu’ont les bénéficiaires à retrouver un emploi. Avec 60 % d’entre-eux qui ne sont pas inscrits à Pôle Emploi, et de nombreux autres qui mettent des années avant de revenir sur le marché du travail, l’Etat veut améliorer cela en proposant un accompagnement plus régulier. C’est en partie ce qui motive l’ajout des 15 à 20 heures d’activité hebdomadaires qui continuent encore aujourd’hui de faire couler beaucoup d’encre.
Sur le papier, cette réforme est intéressante car elle va permettre aux personnes qui touchent le RSA d’être formées et accompagnées de façon plus régulière. Jusqu’ici, les rendez-vous avec un conseiller se font une fois par trimestre ou semestre dans les pires cas. En revanche, il faut fournir les moyens nécessaires et veiller à chaque situation : par exemple, les mères seules avec enfants doivent d’abord trouver une stabilité avant d’envisager la moindre activité.
Par Desruisseaux Audrey
Rédactrice
Depuis mon enfance, l'écriture a toujours été ma passion. Durant mes heures perdues, j'écrivais divers poèmes et petites histoires. Aujourd'hui, je rédige pour le web et c'est avec amour que je fais ça quotidiennement !