CAF : un tiers des Français éligibles oublie de bénéficier de cette aide de 607 € par mois
Chaque année, c’est environ 3 milliards d’euros de perdus pour les personnes qui pourraient bénéficier de cette aide. Le RSA, ou Revenu de Solidarité Active, est une prestation sociale française destinée à garantir un revenu minimum aux personnes ayant des ressources limitées. Créé en 2009, il est le symbole des problèmes du non-recours en France. En effet, 34 % des personnes bénéficiaires potentielles n’en font pas la demande. C’est pourquoi le Gouvernement a lancé une campagne d’informations pour rappeler aux Français de réclamer leurs droits, en plus de simplifier les démarches pour bénéficier des aides. Voici ce qu’il faut savoir sur le sujet.
Le fonctionnement du RSA
Le RSA a pour but de garantir un minimum de ressources aux personnes qui sont en situation de précarité. Depuis sa revalorisation en 2023, le RSA s’élève entre 607 et 1276 € par mois selon les cas. Il peut encore augmenter si la personne qui en bénéficie a des enfants à charge, à raison de 243,10 € en plus par enfant à partir du troisième enfant. Pour en bénéficier, il faut correspondre à certains critères.
Tout d’abord, le RSA s’adresse aux adultes de 25 ans et plus. Certaines exceptions existent si l’adulte est enceinte, s’il a la charge de plusieurs enfants ou s’il s’agit d’un parent isolé (qui vit seul avec un ou plusieurs enfants à charge). De plus, il est impératif de séjourner en France de manière stable et régulière, à raison de neuf mois par an au minimum. La durée maximale d’un séjour hors de France ne doit pas dépasser 3 mois par année civile. Le RSA est également obtenu sous conditions de ressources : pour savoir si vous êtes éligible, vous devez faire une simulation de vos droits sur le site de la CAF (Caisse des allocations familiales).
Vous pouvez toucher le RSA même si vous avez un emploi. Pour cela, vos revenus doivent être insuffisants pour dépasser ce que peut vous apporter le RSA. Cette aide vise à garantir un minimum vital, aussi elle peut compléter vos ressources si celles-ci sont faibles. À noter que les allocations, les pensions, les revenus du patrimoine et les salaires peuvent réduire le montant perçu.
Le combat contre le non-recours
Les conséquences du non-recours sont préoccupantes, car cela signifie que des individus et des familles qui pourraient bénéficier de ces aides ne reçoivent pas le soutien financier nécessaire. Cela peut aggraver leur situation économique et sociale et ainsi augmenter le risque de précarité et d'exclusion sociale. Ce phénomène touche diverses prestations dont les plus connues sont le RSA, les allocations familiales et les aides au logement qui représentent à elles trois 90 % des aides fournies. Sur 10 bénéficiaires déclarés, 9 touchent au moins une de ces aides.
Plusieurs raisons peuvent expliquer le non-recours aux aides sociales. Certaines personnes ne sont pas conscientes de leur éligibilité ou des procédures nécessaires pour faire une demande. D'autres rencontrent des difficultés administratives, notamment en raison de la complexité des formulaires. Il peut également y avoir la peur du jugement, ce qui peut dissuader certaines personnes de faire une demande. Dans tous les cas, l’Etat veut mieux encadrer cela en rendant l’inscription à Pôle Emploi obligatoire pour les bénéficiaires du RSA afin de plus facilement les accompagner dans leurs différentes démarches professionnelles et administratives.
De plus, courant 2024, le Gouvernement compte expérimenter et démocratiser un système automatique de versement des aides sociales. De cette façon, les personnes éligibles sont plus facilement repérées et soutenues par les aides de l’Etat, pour diminuer leur précarité.
Par Desruisseaux Audrey
Rédactrice
Depuis mon enfance, l'écriture a toujours été ma passion. Durant mes heures perdues, j'écrivais divers poèmes et petites histoires. Aujourd'hui, je rédige pour le web et c'est avec amour que je fais ça quotidiennement !