CAF : voici les aides de 2024 dont le versement ne sera pas automatique

Les aides qui vont changer en 2024

Le non-recours aux aides de l’État représente un véritable manque à gagner pour les personnes qui y ont droit. Chaque année, c’est près de 10 milliards d’euros perdus. D’un autre côté, la CAF est débordée et met beaucoup de temps à traiter les dossiers des allocataires, c’est pourquoi l’arrivée des versements automatiques va apporter deux grands avantages.

Le premier est de venir en aide à tous les Français qui ne touchent pas leurs aides, que ce soit par méconnaissance de leur droit ou des démarches à effectuer pour en bénéficier. L’usage de l’outil informatique et la crainte d’être puni en cas d’erreur dans les déclarations sont deux obstacles à l’accès aux aides. Le second avantage est de faciliter la gestion des dossiers de la CAF. En automatisant et en simplifiant les procédures, tout le monde devrait gagner du temps et la CAF pourra gérer chaque allocataire de manière plus efficace.

Face aux chiffres du non-recours, il y a de quoi bondir : seulement 65 % des foyers éligibles au RSA perçoivent cette aide, mais cela concerne une aide bien connue. Dès que l’on se tourne vers les prestations moins répandues, les données s’effondrent : 15 % des foyers éligibles touchent l’allocation éducation enfant handicapé (AEEH) et moins de la moitié des ayant droits perçoivent la prime d’activité. Autant dire que l’automatisation va arranger les choses. En revanche, celle-ci ne va au départ concerner que trois aides :

• Le RSA
• L'APL
• La prime d’activité

Les aides qui demanderont toujours un dossier

La plupart des autres aides ne sont donc pas concernées par l’attribution automatique. Il faudra faire une demande et constituer un dossier auprès de la CAF. C’est l’occasion de faire le point sur les différentes aides existantes pour vous assurer que vous ne ratez pas actuellement l’une d’entre elles. Elles concernent principalement les enfants et les personnes âgées.

Pas moins de douze aides existent en plus du RSA, des APL et de la prime d’activité. Si elles sont moins connues, c’est parce qu’elles couvrent des besoins plus spécifiques. Du côté des adultes, nous retrouvons le revenu de solidarité pour les plus de 55 ans et l’allocation adulte handicapé (AAH). Pour les seniors, il existe également l’assurance vieillesse du parent au foyer (Avpf) et l’allocation journalière du proche aidant. Ces dernières viennent en aide aux familles qui doivent s’occuper d’un proche à la maison.

Les aides dédiées aux familles et aux enfants sont nombreuses. Parmi elles, nous retrouvons l’allocation familiale, la prestation accueil du jeune enfant, l’allocation rentrée scolaire, la prime d’adoption ainsi que l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé. Certains cas plus extrêmes sont également couverts par la CAF, tels que l’allocation journalière de la présence parentale, pour s’occuper d’un enfant gravement malade, accidenté ou handicapé. Il existe même une allocation versée en cas de décès d’un enfant, si ce dernier a moins de 16 ans. Toutes nécessitent de monter un dossier.

Enfin, les aides au logement familial (ALF) et au logement social (ALS) ne sont pour le moment pas automatiques, car elles surviennent en second plan par rapport à l’APL (l’aide personnalisée au logement).