Crise énergétique : voici les aides de l'État dont vous pouvez bénéficier cette année
La crise de l’énergie frappe aussi bien les foyers que les entreprises. Face à cette hausse des prix, le Gouvernement va mettre en place plusieurs aides. Les voici.
Gaz, électricité… Leur coût a fortement augmenté et va continuer de croître durant 2023. Pour y faire face, l’État prévoit plusieurs aides qui permettent de mitiger la hausse des prix. Cela comprend des dispositifs pensés pour les ménages, mais également pour les sociétés.
Cette situation affecte plusieurs pays européens et demande à la population d’adapter sa consommation d’énergie : coupures temporaires, encouragement à la sobriété énergétique, gaz et électricité plus chers… De son côté, l’État français maintient certaines aides et en intègre de nouvelles dont vous pouvez profiter si vous correspondez aux bons critères.
Ma Prime Rénov’ : concilier économies et écologie
Ma Prime Rénov’ est une aide qui encourage les foyers à améliorer l’isolation de leur logement. De cette façon, la consommation d’énergie au quotidien est réduite, ce qui permet de faire des économies tout en protégeant la planète.
Si cette aide existait déjà, elle va connaître différents ajustements au courant de l’année 2023.
Par défaut, cette aide est calculée en fonction des revenus du foyer et du gain écologique apporté par les travaux de rénovation. En 2023, la Prime Rénov’ va devenir plus intéressante pour les foyers considérés comme modestes voire “très modestes”, lesquels, touchés par la crise énergétique, ont besoin de financement pour leurs projets de rénovation. Ainsi, cette aide va augmenter de :
- 1 500 € pour les primes individuelles des foyers dits “modestes”
- 3 000 € pour les primes individuelles des foyers dits “très modestes”
Aussi, les plafonds de travaux éligibles aux financements vont être réévalués dans le but d’aider ces mêmes ménages dont le pouvoir d’achat est limité. La hausse de ces plafonds est comprise entre 5 000 € et 10 000 € selon le type de logement.
À noter qu’un autre objectif avoué de cette aide est d’encourager les populations à ne plus utiliser d’énergies fossiles. C’est pourquoi MaPrimeRénov’ ne va plus concerner l’installation de chaudière à gaz, laquelle pouvait justifier une aide de 1 000 € dans certains cas. Dès le 1er avril 2023, cette aide n’existera plus.
Carburant et chèque énergie : quelles aides pour le quotidien ?
Les aides pour le carburant sont prolongées en 2023 par le biais de nouvelles indemnités. Du 16 janvier au 28 février 2023, il est possible pour les foyers de faire la demande pour bénéficier d’une indemnité carburant de 100 €.
Cette aide concerne les 50 % des ménages les plus modestes qui ont besoin de leur véhicule pour aller travailler. Elle s’applique par personne et non par ménage, ce qui permet notamment aux couples de bénéficier d’une aide de 200 € si les deux individus peuvent profiter de cette indemnité.
Attention, certains véhicules (trottinettes, véhicules agricoles, véhicules de fonction…) ne sont pas concernés par cette aide.
Du côté des chèques énergie, les ménages qui se chauffent au bois ont droit à un chèque d’une valeur allant de 50 à 200 €. Pour le fioul, le montant est entre 100 € et 200 €. Ces aides exceptionnelles sont calculées en fonction du revenu et de la composition des ménages.
Elles sont cumulables avec le chèque énergie classique, lequel couvre 48 à 277 € de dépenses liées au paiement des factures d’énergie, à l’achat de combustible mais aussi à certains travaux énergétiques. À ce sujet, une autre mesure, le bouclier tarifaire, veille à protéger les ménages de la hausse des dépenses de gaz et d’électricité.
Le bouclier tarifaire : son effet concret sur les foyers
Le bouclier tarifaire était une mesure mise en place en 2021, qui a été prolongée en 2022 et qui sera maintenue jusqu’en juin 2023.
Dans les faits, le bouclier tarifaire limite la hausse des tarifs à 15 %, ceci aussi bien pour le gaz que pour l’électricité. Cette protection concerne les logements sociaux, les copropriétés, les petites communes, les petites entreprises et les ménages.
Voici des exemples concrets d’application du bouclier tarifaire au quotidien :
- Pour le gaz, l’augmentation moyenne des factures par mois est d’environ 25 €, contre 200 € sans bouclier tarifaire
- Pour l’électricité, l’augmentation est d’environ 20 €, contre 180 € sans bouclier tarifaire
Pour les structures qui ne peuvent pas bénéficier du bouclier tarifaire, il existe des mesures complémentaires tel que l’amortisseur électricité.
L’amortisseur électricité pour les entreprises et les collectivités locales
Ce dispositif est fait pour les consommateurs sous contrat professionnel et les structures dispensées de bouclier tarifaire. Dans le cas des entreprises, l’amortisseur électricité concerne les TPE (très petites entreprises) et les PME (petites et moyennes entreprises) qui emploient moins de 250 personnes.
Actif du 1er janvier 2023 au 31 décembre de la même année, l’amortisseur électricité est une prise en charge par l’État d’une partie de la facture d’électricité dès que celle-ci dépasse un certain seuil. Cette aide représente environ 20 % du montant de la facture.
Si, après usage de l’amortisseur, les dépenses d’énergie des TPE représentent au moins 3 % de leur chiffre d’affaire de 2021 et que leur facture d’électricité a connu une hausse de plus de 50 % par rapport à 2021, celles-ci peuvent également bénéficier du guichet d’aide “gaz et électricité”. Cette aide se cumule avec l’amortisseur et permet de soutenir les entreprises les plus affectées par l’augmentation des prix de l’énergie.
Si les aides sont nombreuses, certaines sont limitées dans le temps et demandent des démarches pour être obtenues. Il est donc important d’anticiper pour bénéficier au maximum de ces indemnités proposées par l’État.
Par Desruisseaux Audrey
Rédactrice
Depuis mon enfance, l'écriture a toujours été ma passion. Durant mes heures perdues, j'écrivais divers poèmes et petites histoires. Aujourd'hui, je rédige pour le web et c'est avec amour que je fais ça quotidiennement !