Eau de Badoit : Danone met fin aux bouteilles rouges et vertes, voici pourquoi
Les bouteilles iconiques de Badoit mettent la clé sous la porte. Après de longues rumeurs, Danone a décidé d’agir pour transformer en profondeur sa marque d’eau pétillante, le tout au nom de l’environnement ! Terminées les bouteilles rouges et vertes, place à de nouveaux modèles transparents et… écologiques ! Est-ce une véritable avancée pour la marque ou bien une manœuvre marketing pour surfer sur la protection de l’environnement ? C’est ce que nous allons voir dans cet article.
Le mauvais élève révise sa copie
Transformer un design iconique, c’est une prise de risque pour une entreprise, mais Danone, qui possède Badoit, a d’autres priorités en ce qui concerne sa marque d’eau pétillante. Depuis trop longtemps, la société est pointée du doigt pour ses pratiques polluantes. Sur ce point, les bouteilles en plastique sont un véritable fléau avec 70 000 tonnes de bouteilles en plastique PET (polytéréphtalate d’éthylène) coloré qui sont commercialisées chaque année en France. Là-dessus, Danone n’est pas l’unique responsable, puisque ce total représente l’ensemble des actions menées par les acteurs du marché.
Cela n’empêche pas à la firme de faire un geste en faveur du recyclage et de la préservation de l’environnement. En effet, les bouteilles en plastique imposent un véritable défi en matière d’écologie : difficile de leur donner une seconde vie, même avec nos technologies actuelles. En utilisant des modèles de bouteilles plus simples et adaptés à la transformation, Danone veut favoriser « une meilleure recyclabilité ».
Un changement aussi rapide que radical
Ce changement de design n’a pas été annoncé bien longtemps à l’avance puisque les nouvelles bouteilles sont déjà sur le marché. L’annonce a été faite le mercredi 22 mars et a fait office de lancement de la nouvelle mesure. L’un de ses objectifs est de favoriser le rPET, ou polytéréphtalate d’éthylène recyclé. En somme, il s’agit d’encourager une économie circulaire et des produits capables d’être transformés d’une façon ou d’une autre pour mener une seconde vie.
Sur le sujet, Danone vise plusieurs objectifs et compte, d’ici 2025, utiliser à 100 % des emballages recyclables, réutilisables ou compostables. Cette annonce ne concerne pour l’instant que le marché français. En complément, il s’agirait de réduire l’usage de plastique vierge, mais aussi d’encourager la consigne pour recyclage ou encore le réemploi des produits en plastique.
Les bouteilles Badoit rouges et vertes étaient jusqu’ici réservées à des filières de recyclage spécialisées et ne pouvaient pas être recyclées pour un usage alimentaire. Désormais, si elles sont correctement recyclées, ces bouteilles pourront servir à fabriquer de nouvelles bouteilles.
Des ambitions encore trop timides ?
Néanmoins, cette décision reste contestée par les ONG qui reprochent à Danone de trop se reposer sur l’usage du plastique. En janvier dernier, l’entreprise avait été pointée du doigt en raison de la trop forte pollution au plastique générée par ses produits. Trop souvent, les bouteilles et emballages finissent dans la nature, ce qui est désastreux pour l’environnement.
Dans un contexte d’urgence écologique, les mesures des grands pollueurs ont besoin d’être fortes. Or, le plastique recyclé, s’il finit au fond de l’océan, reste du plastique. Si passer au 100 % recyclable est encourageant, cette mesure ne peut pas se contenter simplement du marché français. Les pollueurs plastique tels que Nestlé ou Coca-Cola, par leur ampleur mondiale, doivent effectuer des manœuvres à grande échelle pour fournir des résultats satisfaisants.
Pour essayer d’arranger les choses, il existe un « devoir de vigilance » qui demande aux grandes entreprises françaises de veiller au respect de l’environnement jusque chez leurs fournisseurs du monde entier. Malheureusement, il est loin d’être totalement respecté à l’heure actuelle.
Par Desruisseaux Audrey
Rédactrice
Depuis mon enfance, l'écriture a toujours été ma passion. Durant mes heures perdues, j'écrivais divers poèmes et petites histoires. Aujourd'hui, je rédige pour le web et c'est avec amour que je fais ça quotidiennement !