Énergie : le gouvernement envisage de limiter le chauffage à 19°C cet hiver
L’année dernière, la question de la sobriété énergétique avait suscité de nombreuses discussions et réflexions. Les Français avaient été contraints de plafonner leur chauffage à 19°C en hiver. Cette mesure, exceptionnelle à l’époque, risque de devenir une habitude pour encourager la transition écologique. Voici ce que le gouvernement compte mettre en place pour les ménages à partir de l’hiver 2023.
Souviens-toi, l’hiver dernier…
L'hiver 2022-2023 a enregistré une baisse de 12% de la consommation d'électricité et de gaz en France. Cette réduction n’a pas été seulement permise par les températures douces de l’époque, mais également par la mobilisation pour la sobriété énergétique. Ces chiffres sont encourageants, c’est pourquoi le gouvernement compte installer cette sobriété dans le temps, sans pour autant annoncer d’objectif chiffré pour cette année.
Pour encourager les ménages à changer leurs habitudes et à adopter des comportements plus éco-responsables, l’Etat veut s’attaquer aux chauffages. C’est pourquoi des aides financières pour l’achat et l’installation de thermostats programmables vont être mises en place.
L'efficacité de ces thermostats intelligents n'est plus à prouver : ils peuvent réduire la consommation énergétique liée au chauffage de 15%. Ainsi, les ménages pourront réaliser des économies sur leurs factures, en plus de participer à la réduction globale de la consommation énergétique du pays.
Pour rendre cette technologie accessible au plus grand nombre, l'État prévoit de financer jusqu'à 80% du coût d'achat et d'installation du thermostat. Cette mesure devrait inciter les ménages à respecter la limite des 19°C sans se sentir trop restreints, grâce à l’usage d’outils innovants.
Des règles plus strictes pour les commerçants
Pour réduire les dépenses en énergie de la France, l’Etat s’attaque à tout ce qui est superflu. Ainsi, des règles plus strictes sur l’éclairage des vitrines et des bureaux ont été annoncées. Elles consistent à obliger les commerces et les entreprises à allumer leurs vitrines seulement une heure avant le début de leur activité et à les éteindre maximum une heure après la fin de celle-ci. Le non-respect de ces nouvelles règles peut entraîner une amende de 1500 €.
Les vélos et le télétravail à la rescousse
Le télétravail a plusieurs avantages. En plus de réduire les déplacements et donc les émissions de CO2, il permet, si toute l’entreprise s’y met, de fermer les locaux pendant une certaine durée. Or, si ces derniers sont fermés pendant plus de 48 heures, cela peut entraîner une économie d’énergie de 25 à 35% par télétravailleur et par jour, ce qui est loin d’être négligeable.
Le gouvernement veut donc favoriser ce mode de travail autant que possible. De plus, s’il est nécessaire de se rendre sur les lieux de travail, l’Etat veut permettre de rembourser les dépenses liées à la location de vélos privés. Là aussi, le but est de changer les habitudes des travailleurs, en remplaçant la voiture par un moyen de transport plus sobre.
Sobriété pour les mondes du football et du cinéma
Dans la même idée, les terrains de football ont réduit l’éclairage et la luminothérapie des pelouses pour économiser de l’énergie. Au cinéma, la climatisation a été réduite durant l’été, et les génériques de films ont été raccourcis, car ils ont tendance à être de plus en plus longs.
Réduire la vitesse sur les autoroutes
Le projet de passer la vitesse sur les autoroutes de 130 à 110 km/h, s’il a déjà été abordé par la Convention citoyenne sur le climat, n’a pas été mis en place. La ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, a clairement indiqué que cette proposition n'était « pas sur la table aujourd'hui ».
Par Desruisseaux Audrey
Rédactrice
Depuis mon enfance, l'écriture a toujours été ma passion. Durant mes heures perdues, j'écrivais divers poèmes et petites histoires. Aujourd'hui, je rédige pour le web et c'est avec amour que je fais ça quotidiennement !