Face à une hausse inédite, comment optimiser votre taxe foncière en 2023 ?
La taxe foncière, un impôt local incontournable pour tous les propriétaires de biens immobiliers, a fortement augmenté en raison de deux facteurs clés : l'inflation et la revalorisation des valeurs locatives. Dans ce contexte, il devient crucial de comprendre les mécanismes de la taxe foncière et de se renseigner sur les possibilités d'exonération ou de dégrèvement. Voici tout ce qu’il faut savoir pour alléger sa taxe foncière.
La situation de la taxe foncière en 2023
La taxe foncière repose sur la possession de propriétés bâties et est calculée en fonction de leur valeur locative cadastrale. En 2023, la taxe foncière a connu une augmentation marquante de 7,1% dès janvier 2023, ce qui a eu un impact considérable sur la charge fiscale des propriétaires.
Mais ce n'est pas tout. L'augmentation de la taxe foncière a été exacerbée dans certaines communes qui ont choisi d'élever leur taux d'imposition. Par exemple, à Paris, le taux de taxe foncière est passé de 13,5% en 2022 à 20,5% en 2023, soit une hausse impressionnante de 52%.
Ces hausses sont dues à l’évolution des valeurs locatives et à la suppression progressive de la taxe d'habitation pour les résidences principales. Ce changement a contraint de nombreuses communes à trouver de nouvelles sources de revenus pour financer leurs services et infrastructures.
Les profils pouvant être exonérés
Selon l’âge et la situation financière, il est possible de bénéficier d’une exonération de taxe foncière lorsqu’on est senior. Par exemple, les propriétaires qui avaient plus de 75 ans au 1er janvier 2023 peuvent bénéficier d'une exonération totale de la taxe foncière sur leur résidence principale.
Pour y avoir droit, le Revenu Fiscal de Référence (RFR) ne doit pas dépasser 11 885 € pour une personne seule ou 18 233 € pour un couple marié ou pacsé. Ces propriétaires peuvent également demander une exonération pour leur résidence secondaire, mais celle-ci n'est pas automatique et doit être réclamée.
Indépendamment de l'âge, les titulaires de l'allocation aux adultes handicapés (AAH), de l'allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa), ou de l'allocation supplémentaire d’invalidité (Asi) peuvent également être exonérés de taxe foncière sur leur résidence principale. Ils ne doivent pas non plus dépasser le RFR évoqué précédemment.
Comment profiter d’un dégrèvement de taxe foncière ?
Les propriétaires âgés de plus de 65 ans mais de moins de 75 ans au 1er janvier 2023 peuvent prétendre à un dégrèvement de 100 € sur la taxe foncière de leur résidence principale. Les conditions de ressources sont les mêmes que les cas évoqués précédemment.
Il existe également un mécanisme de plafonnement de la taxe foncière qui limite le montant de cette taxe à 50% des revenus du contribuable. Pour être éligible au plafonnement en 2023, le RFR de 2022 du propriétaire ne doit pas excéder 27 947 € pour une personne seule ou 39 617 € pour un couple marié ou pacsé, avec une augmentation de 5 140 € par demi-part fiscale supplémentaire.
Les exonérations pour les logements neufs et rénovés
Les propriétaires qui ont acheté ou fait construire un logement neuf sont normalement exonérés de la taxe foncière pendant les deux premières années suivant l'achèvement de la construction ou l'acquisition du bien. Bien que l'exonération soit en principe totale, chaque commune a la possibilité de limiter cette exonération à un pourcentage de la valeur locative du bien, qui peut varier entre 40 et 90%.
Une autre forme d'exonération concerne les propriétaires qui rénovent un logement ancien. Cette exonération s'applique pendant 3 ans à compter de l'année suivant celle du paiement des travaux (5 ans pour les travaux payés avant 2021).
Par Desruisseaux Audrey
Rédactrice
Depuis mon enfance, l'écriture a toujours été ma passion. Durant mes heures perdues, j'écrivais divers poèmes et petites histoires. Aujourd'hui, je rédige pour le web et c'est avec amour que je fais ça quotidiennement !