Fin des tickets de caisse dès le mois prochain : voici les changements

Un projet prévu de longue date

Cette mesure est liée à la loi anti-gaspillage du 10 février 2020 et devait initialement s’appliquer le 1er janvier 2023. Repoussée de 4 mois, la suppression des tickets de caisse automatique arrive enfin, et ses conséquences sur le quotidien ne vont pas passer inaperçu. Ce changement va permettre de drastiquement réduire la production de ces papiers qui s’élève à 30 milliards de tickets chaque année.

De plus, la mesure va permettre de protéger la population des substances controversées présentes dans ces tickets, notamment le bisphénol A. Plus de 90 % des tickets contiennent ce perturbateur endocrinien. C’est donc un geste à la fois pour la santé et pour la planète.

Désormais, l’impression de ticket ne se fera plus qu’avec la demande explicite du consommateur. Les personnes qui tiennent donc à recevoir un ticket pour, par exemple, gérer leurs comptes ne seront donc pas pénalisées. À noter que la fin de la suppression systématique concerne également les bons d’achat.

Plus précisément, les tickets concernés par cette nouvelle loi sont les suivants :

• Les bons d’achat
• Les tickets de caisse
• Les tickets de réduction
• Les tickets promotionnels
• Les tickets de carte bancaire
• Les tickets générés par les automates

Les commerces les plus concernés par la mesure sont les surfaces de vente et les établissements qui reçoivent du public. Autrement dit, les supermarchés, les épiceries et les boutiques. Il existe cependant plusieurs cas particuliers.

Un système avec des exceptions

Certains tickets vont continuer d’être imprimés automatiquement, car ils constituent une preuve importante de l’acte d’achat. Il existe effectivement des tickets qu’il faut conserver pour bénéficier d’un produit ou d’un service : ces derniers ne sont donc logiquement pas concernés par la mesure du 1er avril. De même, les tickets relatifs à un crédit ou à une opération de paiement annulée vont continuer d’être imprimés automatiquement, par sécurité et besoin de transparence.

Les appareils électroménagers, informatiques ou de téléphonie vont également maintenir le système de ticket à l’ancienne, puisque c’est sur celui-ci que sont indiquées des informations cruciales comme la durée de la garantie légale de conformité. Enfin, les tickets émis par les machines de pesage non automatique vont naturellement être épargnés par la nouvelle loi.

De nouvelles façons de récupérer son ticket

Vous vous en doutez sûrement, mais la disparition d’un système papier annonce en général une numérisation de ce dernier. Il va donc être possible de récupérer son ticket de caisse papier sous forme dématérialisée, en le recevant par SMS ou par courriel. D’autres options, comme le QR code ou encore l’usage d’une application bancaire peuvent également servir de remplacement. Ces nouvelles formes de ticket devront scrupuleusement respecter le Règlement général sur la protection des données (RGPD).

Ce changement a quelques défauts, car en cas d’absence de l’impression du ticket, la seule trace d’achat restante est l’affichage en caisse du montant de la transaction. Repérer les erreurs en caisse risque donc de devenir laborieux si on fait l’impasse sur le système numérique. Ce dernier n’est cependant pas infaillible et dans les cas où le mail ou le SMS met du temps à arriver, il faudra s’armer de patience…