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Fin du papier toilette : les alternatives pour le remplacer dans les années à venir

Indispensable, le papier toilette reste une source importante de pollution, notamment pour les eaux. Depuis quelques années, plusieurs études ont démontré la toxicité de ce papier utilisé quotidiennement. Ce constat s’accompagne d’une volonté globale de diminuer l’impact environnemental, dans une période d’augmentation du coût de la vie, notamment des matières premières. Quels sont les dangers d’une utilisation journalière de papier toilette ? Quels seront ses successeurs dans un avenir proche ?

Illustration : "Fin du papier toilette : les alternatives pour le remplacer dans les années à venir"

Le papier toilette : une invention qui ne date pas d’hier

On doit l’invention du papier toilette ou papier hygiénique tel qu’on le connaît à Joseph Gayetty. Une première version a vu le jour en 1857 et s’est démocratisée dans les années 1920. Auparavant, différents moyens étaient utilisés : éléments de la nature (feuilles, brindilles), mais aussi éléments plus sophistiqués comme du sable imbibé d’huile, des morceaux de poterie ou des pierres circulaires.

Le papier hygiénique : un produit peu écologique

Le papier hygiénique, contrairement aux apparences, est un produit très polluant qui peut contenir un certain nombre de substances chimiques. On retrouve par exemple dans la composition un certain nombre de per et poly-fluoroalkylés aussi nommés PFAS. Ces substances sont utilisées pour rendre le papier imperméable et antiadhésif. Ces substances se retrouvent dans les eaux usées et représentent une pollution très importante. On sait aujourd’hui qu’une personne utilise environ 85 rouleaux de papier toilette par année, soit presque 9 kg. Ce chiffre alarmant n’est pas sans conséquences sur la quantité des eaux usées à traiter.

Des substances à contrôler pour leurs répercussions sur la santé humaine

Ces substances ne sont pas non plus indemnes de répercussions sur la santé humaine. Elles sont un danger potentiel, notamment parce qu’elles entrent en contact avec les muqueuses. Au même titre que les protections hygiéniques, la présence d’agents blanchissants devrait être bannie de la composition du papier toilette. Le papier hygiénique est également très irritant, notamment car il contient dans la plupart des cas du bisphénol A, un composant particulièrement cancérigène. Les gynécologues lancent l’alerte aussi concernant les papiers parfumés responsable d’infections urinaires, d’infections fongiques ou de problèmes rectaux.

Quelles alternatives pour le papier toilette ?

Les innovations sont nombreuses ces dernières années. L’inspiration peut être puisée du côté du Japon, qui utilise l’eau depuis des siècles pour assurer l’hygiène. Les toilettes « japonaises », équipées d’un jet nettoyant sont de plus en plus nombreuses en France. Certaines options moins onéreuses sont même proposées à la vente.

Dans les magasins biologiques, on trouve des options recyclées, de couleur kraft, qui sont donc non-teintées et non-blanchies. Moins chimique, la composition de ces papiers représente déjà une première avancée.

Il faut aussi aller voir du côté du recyclable et du réutilisable. Si les couches lavables ou les culottes menstruelles font de plus en plus d’adeptes, un papier hygiénique réutilisable en fibres de coton pourrait répondre aux attentes écologiques et économiques. Il s’agit de remplacer le papier hygiénique actuel par des versions plus respectueuses, à la fois de l’environnement et de la santé humaine.