Huile d’olive : l'UFC - Que Choisir dénonce une fraude visant à tromper les français
Le marché que représente l’huile d’olive se compte en millions d’euros, ce qui attire toutes formes de tromperie et de convoitises. Le consommateur est trompé à tous les niveaux et peu de gens se rendent compte de la fraude. Et pourtant, ce fléau nous concerne tous.
Huile d’olive « extra vierge » l’étiquette trompeuse
Les tromperies sur l’huile d’olive existent depuis longtemps. Assez récemment, la plus courante concerne l’huile d’olive avec l’usage abusif de la mention extra vierge. L'huile d'olive extra vierge est appréciée pour ses bienfaits, pour ses effets sur la santé et pour son goût. Il s'agit de la catégorie supérieure d'huile d'olive, et sous sa forme pure, elle est naturelle et brute. Cette huile est très recherchée et coûte plus chère qu’une huile normale, il n’a pas fallu attendre longtemps pour voir débarquer les fraudes. L’UFC - Que Choisir sonne l’alarme depuis 2019. Un cri qui n’a malheureusement pas été entendu, le réseau a pris une telle ampleur qu’il est actuellement difficile de contrôler toute la distribution du secteur et encore moins d’arrêter cette tromperie sur l’étiquette. Malgré une action aidée de la DGCCRF, qui n’a malheureusement pas les moyens nécessaires pour encadrer toute l’activité. Le fléau est tel qu’aujourd’hui on parle d’une huile sur trois qui ne mérite pas cette appellation. Mélangée à cela, les huiles d’importations des pays voisins qui inondent le marché et qui sont de plus en plus présents dans nos magasins. Une étude indique ainsi que “plus de la moitié des bouteilles qui sont vendues comme huile d'olive extra vierge dans les supermarchés, et de provenance d'Italie” ne répondent pas aux grades légaux pour être qualifiée d’huile d'olive extra vierge. Dans d’autres pays ce fléau concerne jusqu’à 80% des chiffres comme aux Etats Unis par exemple.
Une fraude intensive présente à tous les échelons
Malgré les efforts déployés, la fausse huile extra-vierge est encore trop présente. Est pointé du doigt le secteur de la distribution, qui en fait un business lucratif. Certaines tromperies autres que la fausse étiquette, jouent également avec les mots pour tromper le consommateur. Ainsi une huile indiquée "pure" ou "raffinée" ne signifie pas que l'huile d'olive est extra vierge ou de meilleure qualité.
Mis à part cela, d’autres fraudes encrassent également le secteur et notamment les mentions particulières sur le produit. Par exemple, la mention fabrication locale ou encore la certification bio. Pour y remédier, la Commission européenne impose des labels de certification pour les produits agricoles de grande valeur comme l'huile d'olive. Ce sont les AOP et l’IGP (appellation d'origine protégée et l’appellation géographique protégée). Grâce à ces appellations, les huiles provenant de lieux d'origine certifiés sont soumises à des contrôles de qualité plus stricts de la DGCRF, ce qui permettrait en théorie de limiter les tromperies. Malheureusement, il s'avère que même l'huile d'olive portant la certification n'était pas toujours authentique.
L’UFC indique ainsi qu’à part les distributeurs, les fabricants d'huiles ont une grande part de responsabilité dans cette fraude et qu’ils devraient être plus honnêtes. Une chose est sûre, ce fléau ne cessera de prendre de l’ampleur et le consommateur devra être de plus en plus méfiant quand il achète une huile.
Par Desruisseaux Audrey
Rédactrice
Depuis mon enfance, l'écriture a toujours été ma passion. Durant mes heures perdues, j'écrivais divers poèmes et petites histoires. Aujourd'hui, je rédige pour le web et c'est avec amour que je fais ça quotidiennement !