Impôts : prenez garde, une nouvelle escroquerie au faux remboursement inonde les boîtes mail
Si près de 15 millions de Français ont obtenu le remboursement d'une partie de leurs impôts durant le mois de juillet 2023, d'autres ont reçu un mail frauduleux qui leur a donné de faux espoirs. Le contenu du message renferme un piège redoutable, bien ficelé par les escrocs. Il s'agit d'une tentative d'hameçonnage ayant pour objectif de dérober vos coordonnées bancaires.
L'arnaque aux impôts, une technique bien rodée
Penchons-nous sur le contenu du mail frauduleux. On peut lire qu'à la suite d'une réévaluation des barèmes pour le calcul de l’impôt sur le revenu, vous êtes éligible à un remboursement de 158,40 euros. Pour vous piéger, les escrocs usurpent l’identité de la DGFiP, soit la Direction générale des Finances publiques.
En résumé, ils assurent à leurs victimes qu’elles ont droit à un remboursement. Pour l'obtenir, il est demandé de cliquer sur un lien, puis de renseigner ses coordonnées bancaires et postales. Or, vous savez que ces informations sont déjà en possession des institutions fiscales. Pour gagner la confiance des victimes potentielles, l'indication « e-mail sécurisé » est affichée sur le mail.
Prêtez attention aux nombreuses incohérences
À chaque fois que vous recevez un mail, il est important d'analyser l’adresse de l’émetteur. Ensuite, vous devez examiner le corps du mail pour vous assurer de son authenticité. D’ailleurs, le quotidien régional Midi Libre a relevé de nombreuses incohérences auxquelles il faut prêter attention, dont :
- Une adresse mail inconnue,
- Un mot coupé en deux par un point ou un tiré,
- Un nom auquel il manque une lettre.
De plus, le message indique que le lien envoyé ne sera valable que pour une durée de 48 heures. Sachez que si l’administration fiscale vous devait de l’argent, un délai de ce type ne serait pas imposé. De surcroît, les démarches administratives se font uniquement sur votre compte impots.gouv et nulle part ailleurs.
Déjouez facilement les tentatives de phishing des escrocs
Comme tout outil hébergeant des informations personnelles, votre messagerie requiert la plus grande attention. Vous devez donc être particulièrement vigilant pour déceler les tentatives de phishing. Comme mentionné précédemment, certains signes sont faciles à identifier. Tout d'abord, l'email de l'expéditeur. Bien souvent, ce sont des adresses aléatoires, n'ayant aucun rapport avec l'organisme visé. Soulignons que les adresses email de la Direction générale des Finances Publiques, en charge des impôts français, se terminent toujours par @dgfip.finances.gouv.fr. Toute autre terminaison indique un expéditeur frauduleux !
Ensuite, prenez en compte l'écriture du message. Il est possible que la formulation soit inhabituelle, impersonnelle, ou comporte des fautes d'orthographe flagrantes. Bien que ce ne soit pas systématique, sachez que de nombreuses tentatives de phishing proviennent de l'étranger. C'est pourquoi les textes, généralement traduits automatiquement, présentent des erreurs de syntaxe et des caractères spéciaux.
Posez-vous la question : est-ce que votre banque ou toute autre institution s'adresserait à vous ainsi ? À noter qu'avec l'évolution de l'intelligence artificielle, certains escrocs sont de plus en plus rusés, d'où l'importance de vérifier l'expéditeur de chaque mail. Concernant le lien à cliquer, survolez-le avec votre souris sans cliquer pour voir, en bas à gauche de l'écran, l'adresse vers laquelle il redirige.
Surveillez et protégez tous vos comptes
Redoublez de prudence avec les mails reçus. Analysez-les, surtout si l'expéditeur vous est inconnu. Vérifiez sur internet l'adresse email utilisée ainsi que le lien mentionné. Certains peuvent avoir été signalés sur des sites spécialisés comme franceverif.fr ou fr.scamdoc.com. Soyez vigilant à l'URL du service. Elle doit commencer par "https", le "s" indiquant généralement la sécurité. Méfiez-vous également des noms de prestataires de paiement.
En cas de doute, le mieux est de supprimer immédiatement le mail sans cliquer sur aucun lien. Si vous avez déjà donné vos codes bancaires, contactez votre banque pour faire opposition et bénéficier d'une assurance. Modifiez aussi le mot de passe de votre compte fiscal. Surveillez votre compte en banque et, si nécessaire, portez plainte en gendarmerie ou au commissariat. Vous pouvez aussi déposer plainte en ligne sur le site pre-plainte-en-ligne.gouv.fr.
Par Desruisseaux Audrey
Rédactrice
Depuis mon enfance, l'écriture a toujours été ma passion. Durant mes heures perdues, j'écrivais divers poèmes et petites histoires. Aujourd'hui, je rédige pour le web et c'est avec amour que je fais ça quotidiennement !