Inflation : le patron du Système U évoque une hausse de 23 à 25 % sur les prix de l'alimentation d’ici fin juin 2023

Des négociations qui n’en finissent pas

Pour expliquer cette probable augmentation, le président du grand groupe de distribution U a rappelé le fait qu'une exception avait été accordée à la France, suite à des négociations commerciales. Celles-ci incluaient les industriels ainsi que les distributeurs. De ce fait, les prix actuels ont été fixés après des accords. Ces arrangements étaient prévus pour 3 mois, soit du 1er décembre au 28 février.

Précisons que récemment, les industriels ont négocié des hausses de tarifs qui semblent en net décalage par rapport à l’évolution des coûts de production. Dominique Schelcher a déploré cet écart et a demandé la réouverture des négociations. Notons que le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a partagé le même discours. Il a affirmé qu’en l’absence d'une reprise des négociations, une réunion réunissant les autorités compétentes devra avoir lieu.

Des produits à la baisse : le tournesol, le blé et le café

Les nouvelles négociations prévues visent à faire baisser le prix de certains produits, dont l’huile de tournesol. Laquelle, depuis 1 an, connaît une hausse de 33 %, tandis que le coût du tournesol vit une baisse de 55 % sur la même période. Pour les biscuits, les tarifs ont augmenté en moyenne de 15 % sur un an, alors que le prix du blé a connu une réduction de 40 %. Le constat est similaire pour le café. D’après les données de FC Markets, le cours de l’arabica a baissé de 16 % sur une année. Les paquets d’arabica, eux, ont augmenté entre 25 à 29 %.

Précisons que ces données ont été citées par le spécialiste Olivier Dauvers. Dans tous les cas, même si les négociations commerciales reprennent, des aliments connaîtront tout de même une hausse des prix. Ce sera le cas du sucre, par exemple.

Une réduction de la consommation de certains produits par les Français

La consommation des Français, dans son ensemble, a baissé d’environ 5 % au premier trimestre 2023. Un classement des produits délaissés a été établi par Le Parisien. À la première place, on retrouve ceux des parapharmacies, avec une baisse d'achat de 72 %. En deuxième position, il y a le foie gras frais, avec - 65 % des ventes. Viennent après les asperges en conserve, avec - 24,5 %.

Les achats de gants en latex ont été réduits de - 24,5 %. Ce sont les huiles qui bouclent le top 5 de ces produits. Pour le PDG du groupe U, cette situation est déplorable. Il s'est même demandé pendant combien de temps les Français continueront d'accepter une telle situation.