L'Anses alerte sur la présence de 1,4 dioxane dans l'eau, voici les régions contaminées
Incolore, clair, inodore et soluble dans l’eau, le 1,4 dioxane est un polluant potentiellement dangereux pour l’environnement et la santé. En raison de sa facilité à se déplacer dans l’environnement, il peut facilement contaminer les nappes d’eau souterraines. L’Anses, l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail, a précisé dans un rapport d’avril dernier quelles étaient les régions françaises les plus touchées par cette substance. Voici donc les endroits où l’eau potable est affectée par la présence de 1,4 dioxane, et ce que cela implique pour la santé des consommateurs.
Pourquoi le 1,4 dioxane est encore utilisé ?
Utile dans la production de produits chimiques, le 1,4 dioxane fait souvent office de solvant pour les peintures, le vernis, les détergents et les produits cosmétiques. Il peut également être présent dans les antigel et les lubrifiants. Il a cependant plusieurs défauts, notamment celui d’être toxique pour les organismes aquatiques en plus de présenter un risque de bioaccumulation, c’est-à-dire qu’il peut se concentrer dans certains organismes vivants puis être transmis à d’autres individus de la chaîne alimentaire. Cela veut donc dire qu’il peut être assimilé par l’homme via ce qu’il mange ou boit, si sa nourriture a elle-même été en contact avec du 1,4 dioxane.
Les 9 régions les plus touchées par cette pollution
Parmi les 9 régions où le 1,4 dioxane a été détecté dans les nappes phréatiques, nous retrouvons l’Île-de-France, mais aussi :
- l’Auvergne-Rhône-Alpes
- la Bourgogne-Franche-Comté
- le Centre-Val-de-Loire
- le Grand-Est
- les Hauts-de-France
- la Nouvelle-Aquitaine
- l’Occitanie
- les Pays-de-la-Loire
Les résultats de l’enquête sont les suivants : en Île-de-France, la présence de 1,4 dioxane est supérieure à la limite fixée par l’Organisation mondiale de la santé. En France, il n’y a aucune valeur réglementaire en ce qui concerne le 1,4 dioxane, contrairement au Canada, à la Corée du Sud, au Japon ou encore à la Nouvelle-Zélande, qui ont fait preuve de prudence en accord avec l’avis de l’OMS (l’organisation mondiale de la santé). Leur norme est fixée à 50 microgrammes par litre, mais l’Environmental Protection Agency (EPA) des États-Unis préconise un seuil maximal de 0,35 microgrammes.
Une affaire passée sous silence
Étrangement, là où d’autres substances dangereuses ont fait l’objet d’une certaine médiatisation, comme le chlorothalonil, un fongicide lui aussi présent dans l’eau potable, le 1,4 dioxane a jusqu’ici été peu présent en comparaison. Les raisons de sa multiplication en France seraient, entre autres, les pratiques d’élimination des déchets chimiques. Les agences sanitaires n’ont jusqu’ici pas fait grand cas de cette substance, mais cette affaire est l’occasion d’étudier le 1,4 dioxane plus en détail afin de vérifier ses effets sur l’environnement et la santé.
Faut-il craindre l’eau du robinet ?
En France, la qualité de l'eau du robinet est généralement considérée comme étant bonne en raison des normes strictes établies par le ministère de la Santé. Ces normes définissent les limites de concentration pour un large éventail de contaminants, y compris les pesticides, les nitrates, les métaux lourds, les produits pharmaceutiques et les sous-produits de la désinfection. Ainsi, si le 1,4 dioxane s’avère représenter un danger sérieux pour la population, il sera encadré en fonction. D’ailleurs, ce n’est pas parce qu’une substance est présente dans l’eau qu’elle représente un risque, car tout dépend de son niveau de concentration.
Si vous êtes sensible à ce genre de problématique, vous pouvez utiliser un filtre à eau pour éliminer le chlore, les particules et certains contaminants. Faire bouillir l’eau ou utiliser des carafes filtrantes peut aussi être une solution pour améliorer votre eau.
Par Desruisseaux Audrey
Rédactrice
Depuis mon enfance, l'écriture a toujours été ma passion. Durant mes heures perdues, j'écrivais divers poèmes et petites histoires. Aujourd'hui, je rédige pour le web et c'est avec amour que je fais ça quotidiennement !