L'État met en place des solutions pour que le nombre de bénéficiaires d'allocations augmente
40 % de Français en situation de précarité ne perçoivent pas d'allocations. Lors d'une campagne récente, Emmanuel Macron a promis quelques solutions concernant le versement des aides. Parmi elles, on retrouve le déploiement de formulaires pré-remplis. Le but est d'inciter à la demande d'allocations auprès de la CAF. Comment cette réforme sera menée, et quelles aides seront concernées ? Retrouvez-les réponses ci-après.
Pourquoi certains Français ne réclament pas leurs droits ?
C'est un fait étonnant, et pourtant. Nombreux sont ceux qui peuvent bénéficier des prestations de la CAF, mais qui ne les réclament pas. Selon les dernières estimations, près de 10 milliards d'euros ne seraient pas versés chaque année. Un chiffre record qui concerne toutes les allocations, bien que certaines se démarquent. L'allocation éducation de l'enfant handicapé (AEEH) est celle qui connaît le plus fort taux d'abstention, avec 85 % de non-recours.
Ce phénomène s'explique par différents facteurs : manque d'information sur les allocations, conditions d'acquisition trop floues, démarches administratives trop compliquées ou encore une appréhension à recourir aux services administratifs. Mis à part cela, une certaine gêne habite les bénéficiaires. Lesquels hésitent à en faire la demande. D'autres ne sont tout simplement pas intéressés. Finalement, des erreurs au niveau de la transmission des informations peuvent aussi bloquer le versement de l’aide.
Le gouvernement veut lutter contre ce phénomène de non-recours
Avec les différentes crises qui se succèdent et l'augmentation record du taux d'inflation, de plus en plus de familles françaises sont dans le besoin. Il est indispensable de les cibler et de les approcher directement. C'est une promesse du président Emmanuel Macron. Pour y arriver, la réforme de la solidarité à la source a été étudiée au cours de l'année 2022 et va être expérimentée cette année. Le projet "territoires zéro non-recours" va mettre en place différents programmes.
Les territoires en question sont des zones dans lesquelles la collectivité et les caisses sociales ont travaillé ensemble pour atteindre le plus de bénéficiaires. Les expérimentations se feront au fur et à mesure. Elles concerneront le RSA, la prime d'activité et les APL. Pour information, 30 % de personnes éligibles ne touchent pas le RSA, et 53 % ne réclament pas leur prime d'activité.
Les ambitions du gouvernement pour 2024
L'État se donne 2 ans pour augmenter le taux d'inscrits aux allocations. Il prévoit la mise en place de différents plans pour atteindre ses objectifs. Des campagnes de sensibilisation seront menées et le mode d'attribution des allocations sera clarifié, afin qu'il soit plus lisible et compréhensible pour tout le monde.
Un système de formulaire pré-rempli sera aussi mis en place pour faciliter l'intégration des nouveaux allocataires. Le concept est simple : il suffira de cibler les personnes qui peuvent réclamer cette aide et de leur adresser un formulaire à remplir. Celui qui est intéressé et souhaite en bénéficier devra tout de même faire quelques démarches. Pour le gouvernement, "ce phénomène de non-recours" est une injustice contre laquelle il faut lutter. C'est une des grandes promesses de la campagne d'Emmanuel Macron, qui vise à aider les personnes les plus vulnérables jusqu’à la fin de son mandat.
Par Desruisseaux Audrey
Rédactrice
Depuis mon enfance, l'écriture a toujours été ma passion. Durant mes heures perdues, j'écrivais divers poèmes et petites histoires. Aujourd'hui, je rédige pour le web et c'est avec amour que je fais ça quotidiennement !