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Permis de conduire à 17 ans : une mesure qui fait polémique

Annoncée le 20 juin dernier par la Première ministre Élisabeth Borne, la mesure portant sur l’abaissement de l’âge de l’examen du permis de conduire devrait rentrer en vigueur prochainement. Si cette décision a été bien accueillie dans un premier temps, les répercussions sur les jeunes conducteurs seront nombreuses, notamment au niveau du coût de l’assurance et de la sécurité routière. Retour sur cette décision, les raisons de sa mise en place et les limites à prévoir.

Illustration : "Permis de conduire à 17 ans : une mesure qui fait polémique"

Les objectifs du permis de conduire à 17 ans

S’il est déjà possible pour les jeunes de 17 ans ayant suivi la conduite accompagnée de passer l’examen pratique du permis de conduire à 17 ans, il n’est pour l’instant pas possible de conduire avant l’âge de 18 ans. La décision concernant le permis de conduire permettra non seulement de passer le permis de conduire à l’âge de 17 ans mais aussi de conduire à l’âge de 17 ans.

L’objectif principal de la réforme est de permettre une plus grande autonomie des jeunes, notamment ceux et celles qui s’orientent dans la voie de l’apprentissage. Une aide d’un montant de 500 euros pourrait être proposée aux élèves apprentis qui souhaiteraient passer le permis B.

Une décision contestée pour des raisons de sécurité

Si la ministre garantit un niveau d’exigence du permis de conduire, c’est cependant la sécurité routière qui peut être remise en question par cette décision. En effet, les accidents de la route restent la première cause de mortalité chez les jeunes entre 18 et 24 ans. La question du permis de conduire à durée limitée n’a pas non plus été abordée à nouveau. Alors que d’autres pays européens mettent en place des questionnaires et tests médicaux, la France préserve le permis de conduire à vie.

Cette décision d’avancement de l’âge du permis de conduire s’inscrit dans une action gouvernementale plus vaste en faveur des jeunes. Les différents points concernent la précarité, le harcèlement scolaire, les inégalités ou encore l’insalubrité des logements étudiants.

Permis anticipé : vers une précarisation supplémentaire des jeunes ?

C’est du côté du coût des assurances que l’impact se fait le plus ressentir. En effet, en 2022, le conducteurs âgés de 18 à 25 ans ont connu une hausse de 18% du coût des assurances. Cette augmentation a des répercussions sur les jeunes qui font, pour certains, le choix de ne pas s’assurer, avec tous les risques que cela engendre. Selon Julien Rencki, directeur général du Fonds de Garantie des Victimes, « seuls 38% des 18 à 25 ans sont assurés contre 55% de la population ». Ce chiffre alarmant montre déjà qu’il s’agit d’une population à risque.

Une solution pour réduire le coût des assurances chez les jeunes conducteurs

S’il est quasiment inévitable de payer des surprimes lorsque l’on est jeune conducteur, certains moyens permettent de faire baisser le coût de l’assurance. Assurland recommande de penser à la conduite accompagnée qui entraîne une baisse de 50% la première année et de 25% la deuxième année. Il existe également l’option de l’assurance « Pay How You Drive » qui permet de réduire le montant de l’assurance de 30%.

Si l’abaissement de l’âge du permis de conduire pourra sans doute avoir des effets sur l’accès à l’emploi des jeunes, cette mesure doit, semble-t-il, être anticipée, notamment du point de vue des assurances.