Permis de conduire : bientôt remplacé par un permis numérique ?
Début mars, un nouveau projet a été proposé par la Commission européenne : la mise en place d’un permis de conduire numérique. Ce dernier a pour but de simplifier de nombreuses démarches administratives mais aussi de servir de permis de conduire reconnu à l’échelle européenne… Un projet ambitieux, donc ! Voici tous les détails.
Un système plus simple et sécurisé ?
Ce n’est pas la première fois qu’un document va être transformé grâce aux outils numériques. La CAF change petit-à-petit ses méthodes pour se tourner vers des aides délivrées de manière automatique, et la carte Vitale numérique s’apprête à compléter sa version ordinaire. Le numérique a en effet de nombreux avantages, notamment celui d’accélérer considérablement les procédures : il suffit de quelques clics. Le but est donc de rendre plus simple le renouvellement, le remplacement ou l’échange du permis.
Ce permis de conduire dématérialisé pourra même être géré directement depuis le smartphone de son propriétaire. Ce serait donc la fin du petit papier rose, mais cette mise à jour du permis implique beaucoup plus de choses qu’un simple passage au numérique. En effet, la Commission européenne veut créer un dossier pour chaque conducteur. De quoi plus facilement les surveiller.
Des contrôles renforcés pour les usagers
Ce nouveau permis de conduire n’est donc pas qu’un changement d’allure, mais aussi un changement de statut. Grâce à cette nouvelle échelle, qui n’est plus nationale, mais européenne, ce nouveau permis sonnerait la fin de l’immunité transfrontalière au sein de l’Union européenne. Un conducteur pourrait ainsi être pisté par les autorités même s’il change de pays, tant qu’il demeure dans le périmètre européen.
L’un des objectifs avoués de la Commission européenne est de se montrer plus sévère en matière de surveillance des conducteurs. Réduire le nombre de morts et de blessés sur la route est une priorité et c’est pourquoi les contrôles et les répressions vont être renforcés. Le permis numérique donne accès aux informations du conducteur, peu importe son pays d’origine, et retrace son historique d’infractions et d’éventuels retraits de permis. De quoi serrer la vis en matière de sécurité routière.
Une modification de l’examen du permis de conduire
En complément, il est prévu de donner accès à l’examen du permis de conduire dès 17 ans. L’usage de la voiture en pleine autonomie sera bien entendu autorisé un an plus tard, à 18 ans. Si l’examen devient accessible plus tôt, il ne sera pas dépourvu d’exigence. En effet, le projet compte mettre l’accent sur la maîtrise des connaissances vis-à-vis des différents usagers de la route, notamment les personnes vulnérables (piétons, cyclistes…) ainsi que sur la pratique de l’éco-conduite.
La Commission européenne envisage également la tolérance zéro pour l’alcool au volant pour tous les jeunes conducteurs au permis de moins de 2 ans. Le plan de la Commission vise à diviser par 2 le nombre de morts et de blessés graves sur la route d’ici 2030. Idéalement, en 2050, il n’y aurait plus aucun mort ni blessé grave. Un projet assez utopique, mais qui fait de son mieux pour se concrétiser.
Que va devenir le permis de conduire physique ?
Le permis de conduire sous sa forme physique ne va pas disparaître. En revanche, il pourra être relégué au rang de complément : ce qui importe est que le conducteur possède au moins une des deux versions du permis sur lui. En raison de l’omniprésence des smartphones, avoir deux formes de permis permet d’en avoir toujours un sur soi en cas d’oubli de l’autre. Si la directive est adoptée, il faudra compter 18 mois pour finaliser les détails techniques.
Par Desruisseaux Audrey
Rédactrice
Depuis mon enfance, l'écriture a toujours été ma passion. Durant mes heures perdues, j'écrivais divers poèmes et petites histoires. Aujourd'hui, je rédige pour le web et c'est avec amour que je fais ça quotidiennement !