Petites retraites : voici les prochaines augmentations prévues
Alors que le pays traverse une période d'incertitude économique, marquée par une inflation croissante et la hausse du coût de la vie, les petites retraites sont menacées. Dans ce contexte, le gouvernement français a lancé une réforme afin de les revaloriser. Cette mesure bienvenue est attendue avec impatience par des millions de seniors, surtout la promesse gouvernementale d'une retraite minimale brute à 85 % du SMIC, soit environ 1 200 €. Cependant, derrière cette initiative se cachent des questions de financement. Voici les détails.
Les détails de la réforme
La réforme veut augmenter le minimum contributif et assurer que la retraite minimale brute est équivalente à 85% du SMIC pour ceux ayant une carrière complète. Depuis septembre 2023, les retraités ont connu une augmentation de leur pension de 30 € en moyenne. Parmi eux, 500 000 ont déjà bénéficié d’une augmentation plus conséquente de 50 €, et 20 000 retraités ont reçu la revalorisation maximale de 100 €.
Pour bénéficier de cette revalorisation, il est nécessaire d’avoir cotisé 120 trimestres dans le régime général. Le gouvernement prévoit d'étendre les bénéfices de la réforme à environ 1,7 million de retraités d'ici septembre 2024, ce qui implique une planification et une mise en œuvre progressive des différentes revalorisations.
Le système fonctionne de la manière suivante : si le retraité à cotisé les 120 trimestres (30 ans), il bénéficie d’un minimum retraite de 847,57 € bruts. S’il a cotisé en dessus des 30 ans, il n’a droit qu’à 784,13 € bruts. De plus, la pension de retraite va désormais suivre les évolutions du SMIC, et sera donc revalorisée en même temps que ce dernier.
Certains retraités recevront leur aide au printemps 2024, avec un éventuel bonus pour compenser le retard. Les personnes concernées par la revalorisation sont celles qui ont pris leur retraite avant avril 2009 ou entre janvier et août 2023.
De plus, cette augmentation ne nécessite aucune démarche administrative. Les personnes concernées seront simplement informées, par e-mail ou par courrier envoyé à leur lieu de résidence.
D’autres augmentations bienvenues
En plus de ces changements, les pensions de retraite complémentaire de la caisse de retraite Agirc-Arcco ont été revalorisées de 4,9% le 1er novembre 2023. Pour certains, cela représente un coup de pouce salutaire de quelques dizaines d’euros par mois, mais face à la hausse des prix de l’énergie, du carburant et des produits alimentaires, de nombreux retraités déplorent ces hausses, jugées insuffisantes pour faire face à l’inflation.
Début 2024, les retraites de base vont être revalorisées à hauteur de 5,2%. Toutes ces augmentations représentent cependant un coût. Par exemple, la revalorisation de début octobre, si elle a bénéficié à 13 millions d’anciens actifs, va représenter 5 milliards d’euros par an pour la caisse de retraite Agirc-Arrco.
Les inquiétudes de la CNAV
La Caisse nationale d’assurance-vieillesse (CNAV) a récemment présenté un premier rapport qui fait le point sur les revalorisations appliquées aux différentes pensions de retraite. Les objectifs de revalorisation sont bel et bien atteints, mais les besoins en financement du régime ne sont pas encore couverts au-delà de 2030 et 2040. Il faut donc trouver des solutions pour assurer la pérennité du système sur le long terme.
En effet, selon les estimations, le CNAV va atteindre un solde négatif de 7,4 millions d’euros en 2027, et 10 milliards d’euros en 2030. De plus, avec la démographique actuelle, la part de travailleur actif pouvant financer la pension d’un retraité baisse de plus en plus. Il est prévu qu’en 2070, chaque actif devra gérer un retraité, ce qui pourrait demander d’autres réformes.
Par Desruisseaux Audrey
Rédactrice
Depuis mon enfance, l'écriture a toujours été ma passion. Durant mes heures perdues, j'écrivais divers poèmes et petites histoires. Aujourd'hui, je rédige pour le web et c'est avec amour que je fais ça quotidiennement !