Pourboires aux caisses automatiques : une pratique qui agace les consommateurs

Une tentative de manipulation visant les consommateurs ?

Vous avez probablement remarqué la présence de caisses automatiques en libre-service dans :

• Les aéroports,
• Les cafés,
• Les restaurants,
• Les stades.

Aux États-Unis, elles sont désormais programmées pour proposer des montants de pourboire préétablis. Ceux-là représentent en général 20 % du ticket de caisse. C’est une manière de générer des revenus, ce qui tend à agacer les clients, plutôt perplexes face à cette option. Suite à une étude citée dans le The Wall Street Journal, on a pu constater que ceux-ci se sentent forcés de donner des sous, tel un chantage affectif. Et ce, en dépit du fait qu’ils n'aient pas eu d'interaction avec un employé. Une étudiante à l’American University de Washington a soulevé un point. L’objectif des caisses automatiques étant de réduire les coûts de main-d’œuvre, quel est l’intérêt de demander un pourboire ?

Des pourboires qui profitent aux entreprises et non aux employés

Suite aux interrogations que suscitent les pourboires des caisses automatiques, les entreprises ont assuré que l’argent était redistribué au personnel. Une professeure à l’Université de Lehig, Holona Ochs, a avoué qu’elle n’était pas certaine de cela, car ces machines ne sont pas concernées par les lois fédérales et locales qui imposent la redistribution.

Cette argumentation a été relayée par BFM Business. Le professeur de comportement des consommateurs au sein de l’université Cornell, William Michael Lynn, a déclaré que les consommateurs étaient plus généreux qu'auparavant, surtout depuis la pandémie de Covid-19. C’était de cette façon qu'ils montraient leur soutien aux entreprises ainsi qu’aux employés touchés dans le secteur. Le professeur a affirmé qu'à présent, les sociétés profitaient de cette opportunité pour gagner plus d’argent.

Un débat sans fin autour des pourboires accordés aux employés

Toute cette affaire autour des caisses automatiques relance le débat sur les pourboires. Rappelons qu’ils sont courants, voire même obligatoires dans les pays anglo-saxons, dont les États-Unis. Précisons que le service n’est pas inclus dans le tarif, comme l’a rappelé BFM Business. Alors, les pourboires sont traditionnellement destinés au personnel : serveurs, barmans et autres employés gagnant le salaire minimum.

Ce seuil est fixé par le gouvernement fédéral à environ 2,13 dollars de l’heure. Les salariés dépendent donc des pourboires pour gagner le reste de leurs revenus. D’après The Wall Street Journal, les pourboires font peser sur les consommateurs la responsabilité de donner de l’argent aux employés. Mais l'employeur ne remet généralement pas en question ses faibles salaires.

Retour sur le fonctionnement général d’une caisse automatique

Pour rappel, les caisses automatiques sont composées d'une partie matérielle et d'une autre qui est logicielle. Cette dernière gère l'enregistrement, le traitement, ainsi que le stockage des détails de la transaction. Sachez que de manière générale, les systèmes de caisse automatique possèdent une interface utilisateur pour le point de vente. Pour la plupart, elles ont recours à des systèmes basés sur le Cloud. Pour les entreprises, ils présentent l'avantage d'être moins chers, en plus d'offrir plus d'intégrations avec d'autres logiciels.

L'argent sera placé et trié dans un emplacement secret dans la machine. C'est l'appareil qui se chargera de rendre au client la monnaie si besoin. Ce qui la différencie des autres types de caisses enregistreuses, c'est son utilisation. Plus besoin de caissiers, car c'est le client s'occupe de la transaction. Les monnayeurs automatisés ont des avantages considérables. Le principal est celui de sécuriser les opérations rattachées à la manipulation des espèces dans un lieu public.

Ainsi, il n’est pas surprenant qu’ils soient apparus dans les banques avant tout. Par la suite, on en a retrouvé dans les boulangeries. Toutes les espèces sont concentrées dans un « tronc » inviolable, scellé au sol. L’objectif est avant toute chose de décourager les tentatives de braquage. Le personnel lui-même ne peut avoir accès à la recette, une dissuasion des plus convaincantes !