Primark : voici le pire produit à ne surtout pas acheter d’après l’UFC Que-Choisir

Un produit composé à 45 % de substances allergènes ou dangereuses

C’est probablement le pire produit parmi le lot analysé par l’UFC Que-Choisir. Sur les 13 ingrédients indiqués dans la composition, cinq représentent un risque significatif pour la santé et un est un allergène. Il s’agit du « Primark Nourishing lip balm », un bâtonnet à passer sur les lèvres lorsqu’elles sont gercées. D’apparence inoffensive, ce tube contient cependant de nombreuses substances à éviter, d’autant plus pour un produit qui s’applique sur les lèvres, ce qui facilite la possible ingestion de ces particules.

Nous retrouvons notamment du petrolatum ainsi que du cera microcristallina, qui font partie des huiles minérales et hydrocarbures de synthèse. Ces substances sont interdites dans l'alimentation, mais sont tolérées dans les cosmétiques. Elles sont importantes pour donner de la structure aux cires ou encore aux sticks qui adoucissent la peau, d’où leur présence. Cela ne les empêche pas de pouvoir générer des composés indésirables et cancérogènes, dangereux pour les ganglions lymphatiques et le foie. L’UFC Que-Choisir a d’ailleurs noté D ces substances pour « Risque significatif ». Dans la même veine, ce baume à lèvres contient aussi du paraffin et du paraffinum liquidum, dont les effets négatifs sur la santé sont similaires.

Les produits de maquillage, notamment de fonds de teint, ne sont pas non plus épargnés. C’est le cas du « PrimarkPS My perfect colour - Matte foundation medium-full », un produit qui contient de l’ethylhexyl methoxycinnamate (lui aussi noté D par l’UFC), un filtre anti-UV connu pour perturber le fonctionnement des oestrogènes et du système thyroïdien. C’est aussi le cas du propylparaben, présent dans la poudre à maquiller « Primark PS... My perfect colour - Foundation pressed powder nude ». Évitez donc ces substances autant que possible.

Le monde des cosmétiques est-il en train de changer ?

Avec l’avancement de la cause écologique et de la lutte contre la cruauté animale, les cosmétiques semblent sur la bonne voie pour améliorer leur composition et leur système de production. De plus en plus de marques de cosmétiques se tournent vers des pratiques plus écologiques en minimisant leur empreinte carbone mais aussi en proposant des emballages recyclables ou réutilisables. Primark s’est notamment engagée à ne pas tester ses produits sur les animaux, en revanche ses pratiques de production et de chaîne d'approvisionnement restent critiquées, notamment en ce qui concerne les conditions de travail.

Cependant, l’impact environnemental du monde des cosmétique reste important en raison de la quantité de plastique utilisée, mais aussi de la surproduction de produits. Il y a aussi une certaine ironie dans le développement de recettes de plus en plus naturelles et biologiques, alors que les meilleurs produits de l’industrie restent encore chers et inaccessibles au plus grand nombre. De plus, nous constatons une certaine opacité qui demeure vis-à-vis des ingrédients. Il n’y a qu’à voir le temps et l’investissement qu’un consommateur doit investir s’il veut comprendre clairement la composition des produits qu’il utilise. Il y a donc des efforts à fournir pour créer une nouvelle vague de cosmétiques sans dangers, personnalisés et proposés en toute transparence.