1. Cafédéclic
  2. Articles
  3. Famille
  4. Réforme des retraites : une conséquence du projet pourrait finalement avantager certains travailleurs

Réforme des retraites : une conséquence du projet pourrait finalement avantager certains travailleurs

La réforme des retraites va frapper en septembre, et ce après une 17ème motion de censure contre le gouvernement. Contesté pour de multiples raisons, ce projet est considéré par beaucoup comme négatif pour les Français. En revanche, une partie de cette réforme va étonnement bénéficier à une partie des travailleurs. En effet, parmi les changements que la réforme va provoquer, l’un d’eux va concerner un malus qui va disparaître, si un consensus est trouvé à temps. Explications.

Illustration : "Réforme des retraites : une conséquence du projet pourrait finalement avantager certains travailleurs"

Le secteur privé concerné par cette réforme

La réforme des retraites, bien que très contestée, pourrait en réalité apporter des changements bénéfiques pour les salariés du secteur privé. L'un des éléments clés de cette situation concerne une modification des règles de calcul de la retraite qui est entrée en vigueur le 1er janvier 2019.

Auparavant, un salarié qui remplissait toutes les conditions pour recevoir sa pension de base à taux plein avait généralement la garantie de recevoir sa complémentaire Agirc-Arrco sans minoration. Cependant, avec l'introduction de la mesure de malus/bonus en 2019, même si un salarié atteint les conditions du taux plein pour la pension de base, la pension complémentaire Agirc-Arrco peut être réduite de 10 % ou 5 % pendant trois ans maximum, et jamais après 67 ans. Cela signifie que le montant de la pension peut être plus faible sauf si le salarié choisit de retarder son départ à la retraite d'au moins un an une fois les conditions du taux plein atteintes.

Cela a été un changement déconcertant pour beaucoup de salariés arrivant en fin de carrière. Cependant, avec la mise en place de la réforme des retraites, cette mesure de malus, qui avait pour but d'inciter les salariés à rester plus longtemps dans la vie active, pourrait être supprimée.

En effet, la réforme des retraites envisage de repousser l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Dans ce contexte, l'incitation à travailler plus longtemps ne se justifie plus vraiment. De plus, depuis sa mise en œuvre en 2019, le gain du malus pour l'Agirc-Arrco semble minime, ce qui renforce l'argument en faveur de sa suppression.

Ainsi, bien que la réforme des retraites ait été source de controverses, elle pourrait finalement aboutir à des modifications positives pour les salariés du secteur privé en termes de retraite complémentaire, car ils n'auraient plus à subir cette diminution de leur pension.

Un changement qui doit s’appliquer rapidement

Cependant, il reste encore à déterminer si la bonification accordée après deux ans de travail au-delà du taux plein sera maintenue. Cette bonification est un avantage accordé aux salariés qui choisissent de continuer à travailler même après avoir rempli les conditions pour une retraite à taux plein.

Enfin, il convient de noter que le temps est compté pour les partenaires sociaux, qui auraient dû ouvrir les discussions sur les nouvelles règles d’attribution de la complémentaire Agirc-Arrco début 2023. Toutefois, les négociations ont été repoussées en raison de la réforme des retraites. Si aucun accord n'est trouvé, les règles actuelles, y compris le malus, continueront de s'appliquer.

De véritables négociations devraient débuter fin juin, mais il est possible qu’elles soient décalées à septembre voire octobre. Cependant, le temps presse. En effet, les organisations syndicales de salariés tirent la sonnette d’alarme, car faute d’accord, les règles actuelles continueront de s’appliquer, ce qui signifie de conserver le malus tel qu’il est. Alors que les débats sur la réforme des retraites se poursuivent, le retard dans les négociations sur les règles de la complémentaire Agirc-Arrco risque de priver les futurs retraités de cette opportunité intéressante.