Retraite : certains dossiers comportent des erreurs, voici les personnes concernées
D’après la Cour des comptes, une pension sur 7 fait l’objet d’une erreur de calcul ! Non seulement ce n’est pas négligeable, mais en plus cela peut entraîner des conséquences fâcheuses pour les contribuables, puisque ces erreurs vont modifier la pension qu’ils vont recevoir. De plus, le rapport indique que ces problèmes de calcul sont plus souvent à la défaveur du futur retraité que l’inverse. Heureusement, il existe des solutions pour éviter cette situation. Voici ce qu’il faut faire si vous êtes concerné.
Qui est concerné par les démarches de rectification ?
Jusqu’au 1er juillet 2021, il fallait avoir au moins 55 ans pour signaler les erreurs ou les oublis à la CNAV (caisse nationale d’assurance maladie). Aujourd’hui, il est possible de rectifier cela à tout moment. Pour cela, il faut se rendre sur son espace personnel en ligne depuis le site info-retraite.fr. Si le dispositif n’a plus de limite d’âge, il reste plus simple à faire à partir de 55 ans. En effet, avant 55 ans, en cas de problème, il faut solliciter les régimes de retraite un par un. Après 55 ans, tout est réuni en une seule démarche.
Depuis janvier 2022, le récapitulatif de sa carrière professionnelle peut être consulté depuis l’onglet « Ma carrière », accessible depuis le compte retraite de l’assuré. Elle se présente sous la forme d’une frise chronologique colorée selon la situation de la période. En vers sont indiquées les périodes enregistrées, en orange celles sans information, en jaune les périodes incomplètes, et en bleu celles qui sont en cours de traitement (par exemple en cas de demande de correction de votre part).
En complément, vous pouvez consulter l’onglet « Mes droits » où sont réunies les informations relatives aux différents régimes de retraite auxquels vous êtes affilié. C’est ici que vous pouvez trouver facilement les coordonnées de contact de chaque organisme, en cas de besoin.
Des erreurs qui persistent, voire empire
Avec le passage des années, la proportion d’erreurs sur les pensions augmente. Entre 2016 et 2020, c’est une augmentation d’un tiers qui est enregistrée par la Cour des comptes, lesquelles sont en défaveur des assurés dans 75 % des cas. En plus de la CNAV, d’autres organismes sont touchés par cette situation :
- Les caisses générales de Sécurité sociale (CGSS)
- Les caisses d’assurance retraite et de la santé au travail (CARSAT)
- Les caisses déléguées pour la Sécurité sociale des travailleurs indépendants (CNDSSTI)
Le problème de ces erreurs est qu’elles peuvent surgir à n’importe quel moment au cours de la vie professionnelle de l’assuré. Ce dernier doit donc être attentif pour ajuster en cas de besoin, ce qui est perturbant. En effet, c’est plutôt à l’organisme responsable d’assurer une qualité et une fiabilité dans le calcul, et pas à l’assuré.
Pour corriger ces difficultés, les services de l’Assurance retraite développent peu-à-peu de nouveaux outils numériques, plus clairs et pratiques pour garder une trace de l’information, faciliter sa lecture et la corriger rapidement en cas de besoin. Le but est de réduire les erreurs à chaque étape du processus, que ce soit lors de la collecte des informations, de leur traitement, de la validation des droits ou du calcul des prestations.
Les erreurs à surveiller avec attention sont les trimestres assimilés manquants et les années de carrière absentes. Il y a également les montants de salaire incorrects, ainsi que le calcul des périodes de chômage ou de longue maladie. Les expatriés peuvent aussi avoir des périodes d’activité à l’étranger qui sont ignorées. En clair, plus votre situation est fluctuante, plus il y a de risque d’erreur.
Par Desruisseaux Audrey
Rédactrice
Depuis mon enfance, l'écriture a toujours été ma passion. Durant mes heures perdues, j'écrivais divers poèmes et petites histoires. Aujourd'hui, je rédige pour le web et c'est avec amour que je fais ça quotidiennement !