Retraite progressive : les éléments essentiels à connaître sur ce dispositif avantageux
L’attention semble se fixer sur la réforme des retraites. D’un côté, on a ceux qui sont d’accord et d’autres qui sont catégoriquement contre. Si bien qu’on en oublie un dispositif disponible pour les citoyens : la retraite progressive. Elle est accessible après le respect de certaines conditions et donne l’occasion au salarié de quitter son travail petit à petit.
Sur quel principe repose la retraite progressive ?
Pour rappel, il s’agit d’un dispositif offrant l’opportunité de quitter en douceur et de façon progressive la vie active. C’est aussi une porte d’entrée vers une pension de retraite plus confortable. Tout individu peut alors continuer à travailler à temps partiel et recevoir une fraction de sa retraite de base ainsi que celle qui est complémentaire. Le dispositif vise à être bénéfique pour les salariés qui sont proches de la retraite et qui remplissent les conditions d’éligibilité dont :
- L’âge,
- La durée d’assurance.
Cette retraite repose sur le principe de réduire le temps de travail tout en recevant par la même occasion une partie de la pension. Et ce jusqu’à la liquidation totale des droits à la retraite. Les seniors de 60 ans et plus ont donc une charge de travail moins importante sans pour autant vivre une baisse importante de revenu. Sachez néanmoins qu’une liquidation définitive des droits à la retraite signifie automatiquement la fin à la retraite progressive. La pension sera alors réévaluée en tenant compte de celle qui est progressive.
L’organisme responsable inclura aussi les droits acquis pendant la période de travail à temps partiel. Dans le cas où la situation de l’assuré change pendant sa retraite progressive, il a l’obligation de prévenir les caisses de retraite de tout changement. Cela permettra d’effectuer une révision de sa pension. Par contre, s’il retourne à une activité à temps plein, alors le versement de la pension progressive sera annulé de façon immédiate. Ajoutons à cela qu’il ne pourra plus faire de demande de retraite progressive à moins qu’il ne soit un exploitant agricole.
Les démarches à entreprendre pour une retraite progressive
Il faut savoir que c’est l’Assurance retraite du régime général de la Sécurité sociale qui est responsable de ce système. La première étape consiste donc à déposer une demande adressée à l’organisme pour lequel le futur retraité a cotisé. Il faut qu’il remplisse le formulaire Cerfa 13362*02. Tout dépend notamment de votre parcours. Cela peut être la MSA, la SSI ou encore le régime des professions libérales. Bien avant le dépôt de la demande de retraite progressive, il faudra vérifier les trimestres. En effet, il est nécessaire que vous soyez en mesure de justifier les 150 trimestres de cotisations.
Lorsque les documents exigés auront été réunis, là seulement le futur retraité peut entamer les démarches en ligne. Il a aussi la possibilité de se rendre directement au guichet de l’organisme qui est en charge de sa pension. Par contre, si l’individu bénéficie d’un régime de retraite complémentaire, tel qu’AGIRC-ARRCO ou encore Ircantec, il sera requis qu’il fasse parvenir une demande spécifique auprès des structures concernées. Vous l’aurez surement remarqué, l’inconvénient principal de la retraite progressive c’est l’aspect administratif. Vous devez remplir plusieurs formulaires et consacrer du temps aux démarches. La situation sera similaire même si vous prenez entièrement votre retraite donc autant vous lancer dès maintenant, si possible.
Une possible diminution du montant de la retraite à cause du choix de la retraite progressive ?
La réponse est tout simplement non. La retraite anticipée et la retraite progressive ne sont pas à confondre. Il est vrai que la totalité de vos horaires diminue et que vous pouvez recevoir une partie de votre pension avant d’avoir 62 ans ou 65 ans. Néanmoins, la différence réside dans le fait que vous allez continuer à cotiser mensuellement pour vos futurs revenus. Ainsi, la retraite progressive n’est pas synonyme d’une pension moins élevée. Il s’agit là d’une idée reçue par un grand nombre de la population. C’est même grâce à cette retraite que vous allez obtenir des droits en sus.
Il faut souligner qu’un retour reste tout à fait envisageable. Dans le cas où vous souhaitez reprendre le travail à taux plein, rien ne vous empêche de le faire. Pour cela, il vous fait l’accord de l’employeur afin qu’il procède au rétablissement de l’ancien contrat. Il est conseillé de contacter la CARSAT. Elle prendra note de la décision et annulera alors la retraite progressive. Si vous avez décidé d’entamer la procédure, sachez que ce n’est pas un pari trop risqué. Ce n’est pas parce que ce système est méconnu qu’il n’est pas efficace ou bénéfique. Pourtant, moins de 2 % des retraités en France sont concernés par la retraite progressive. Notons qu’il n’existe pas de loi qui vous empêche de travailler même si vous avez plus de 60 ans.
Par Desruisseaux Audrey
Rédactrice
Depuis mon enfance, l'écriture a toujours été ma passion. Durant mes heures perdues, j'écrivais divers poèmes et petites histoires. Aujourd'hui, je rédige pour le web et c'est avec amour que je fais ça quotidiennement !