RSA contre travail : voici ce à quoi les bénéficiaires doivent s’attendre prochainement
L’année 2023 s’accompagne d’un grand nombre de nouveautés. Les qualifier de bonnes ou de mauvaises dépend du point de vue de chacun. Vous avez probablement entendu parler de la réforme du RSA, mise en place par le gouvernement français. Elle est désormais applicable, avec des ambitions nobles derrière elle.
RSA sous condition : quels sont les objectifs qui se cachent derrière cette appellation ?
Depuis le début de l’année 2023, les changements prévus pour l'attribution du RSA sont au cœur des débats. En effet, pour rappel, le versement de celui-ci se fera sous conditions à présent. L’année dernière, une expérimentation avait été annoncée. Et cette année 2023, cette réforme sera effective. De ce fait, les allocataires auront l’obligation de travailler 15 à 20 h par semaine. C’est la condition qu’ils doivent respecter pour continuer à percevoir le RSA. Avec ces changements, le gouvernement français souhaite combler l’un des manquements du RSA : le suivi. Les départements choisis pour cette expérimentation aspirent à mieux accompagner les bénéficiaires du RSA.
Le but étant que ces personnes ne décrochent pas du marché de travail. En somme, le RSA sous condition vise à faciliter l’insertion professionnelle de ses allocataires. L’État a évoqué le rétablissement d’un meilleur équilibre des droits, ainsi que des devoirs. Aussi, cette condition de travail minimum hebdomadaire est une porte de sortie pour un grand nombre. De nombreux Français auront l'opportunité de s'extirper de leur précarité et pourront jouir d’un emploi durable. Le Ministre avait déclaré qu’il n’y avait rien à craindre, à moins d’être de ceux qui n’auraient pas envie de travailler. D'ailleurs, le bénéficiaire suivi doit être présent et s’impliquer dans son projet de réinsertion. S'il est absent pour des raisons injustifiées, il doit s'attendre à des répercussions.
Accent sur l’objectif de ce nouveau dispositif RSA
Cette expérimentation priorise le retour à l’emploi pour celles et ceux qui sont en mesure de travailler. Le gouvernement en fait une priorité, comme l'a sous-entendu le président du Conseil départemental, Stéphane Haussoulier. Il a affirmé qu’ici, il n'était pas question de forcer les individus qui ne sont pas aptes ou les personnes malades à travailler. Parallèlement, le directeur territorial Pôle emploi a ajouté qu'il n’était pas si simple de remettre au travail des gens qui ont été éloignés longtemps du monde du travail.
Zoom sur le RSA
Pour rappel, le Revenu de Solidarité Active, ou RSA, est une aide financière. Celle-ci peut être accordée aux bénéficiaires par la Caisse d’Allocation Familiale ou la Mutualité Sociale Agricole. Son but est d’assurer un niveau minimum de ressources pour les individus dans le besoin, et qui sont sans activité professionnelle. Le RSA s’accompagne de quelques conditions, comme la nécessité d’être âgé d’au moins 25 ans.
Pour les jeunes actifs de 18 à 24 ans, il faut justifier d’une certaine durée d’activité professionnelle. Sachez que dans toute la France, on dénombre environ 3,9 millions de bénéficiaires du RSA. Le montant attribué à chaque foyer dépend de la composition de celui-ci.
Les allocataires du RSA sont-ils "paresseux" ?
Selon une étude récente, de nombreux allocataires n’envisagent pas de chercher un travail, car ils se reposent sur cette aide. Un pourcentage a même été déclaré : 42 % des allocataires préfèrent rester éloignés du monde du travail, et ce 7 ans après leur première allocation. C'est pourquoi le gouvernement a décidé d'agir.
Une aide qui ne finance pas des projets de vie sur le long terme
Le président du Conseil départemental a fait part de son avis le 14 mars 2023 devant une dizaine de bénéficiaires du RSA. Il les a exhortés à prendre la main qui leur est tendue à travers la réforme. Il a affirmé que l'on ne pouvait pas vivre décemment avec le RSA. Beaucoup ne font que survivre avec les allocations chômage, et sont dans l'impossibilité de faire de réels projets.
À Saint-Valery-sur-Somme, Stéphane Haussoulier avait fait comprendre que ce n’est pas dans l’inactivité que l’on peut être utile. Il n’a pas manqué de pointer du doigt un tout autre problème : les heures de travail non déclarées pour toucher le RSA. Il a mis en garde les concernés sur l'illégalité de cette pratique et a assuré qu’il y aurait plus de contrôles.
Des actions collectives menées pour aider les bénéficiaires du RSA
De par cette expérimentation du RSA conditionnel, quelques départements désirent mettre en place une politique en faveur de la solidarité, ainsi que de l’insertion. Ils veulent surtout accélérer le retour à l’emploi des bénéficiaires du RSA, comme il a été dit ultérieurement. Des départements auraient reçu des moyens du gouvernement pour soutenir Pôle emploi. Ses moyens financiers visent également à recruter des professionnels, qui pourront mener à bien les actions collectives.
Par Desruisseaux Audrey
Rédactrice
Depuis mon enfance, l'écriture a toujours été ma passion. Durant mes heures perdues, j'écrivais divers poèmes et petites histoires. Aujourd'hui, je rédige pour le web et c'est avec amour que je fais ça quotidiennement !