Suppression des pièces de 1 et 2 centimes : une mesure controversée en période d'inflation élevée
Cela fait longtemps que la Commission européenne a envisagé la disparition des pièces de 1 et 2 centimes d’euros pour les différents paiements. Ce qui la motive, c’est de réaliser des économies importantes sur le budget de l’Etat. Néanmoins, cette suppression de pièces de monnaies ne fait pas l’unanimité, on vous explique dans cet article en quoi la disparition des pièces de 1 et 2 centimes d’euros vont impacter votre portefeuille.
Un sujet délicat, surtout en période de forte inflation
En ce moment, 5 pays d’Europe n’ont plus recours aux pièces de 1 et 2 centimes d’euros lors de paiement en espèces, ce sont :
- La Belgique,
- La Finlande,
- L’Irlande,
- L’Italie,
- Les Pays-Bas.
Quant à la France, elle a voulu temporiser cette mesure car elle estime qu’elle n’est pas prioritaire. Par ailleurs, 300 millions de pièces d’une valeur de 1 et de 2 centimes ont été frappés dans le pays. À cause de l’inflation, on craint que l’arrondi se fasse à l’euro supérieur, qui par conséquent pénaliserait le pouvoir d’achat du consommateur.
Une décision crainte par le syndicat
À travers un communiqué, la CGT a déclaré que les petites pièces rouges permettaient d’avoir un prix au plus près de la valeur réelle du produit majoré de la marge commerçant. Face à la perte de pouvoir d’achat, la disparition des petites pièces rouges tend davantage à inquiéter le syndicat. D’autant plus que l’an prochain, le taux d’inflation risque fortement d’atteindre la barre des 7 %.
Avec cette hausse importante et généralisée, la CGT redoute un arrondissement des prix à leur avantage exclusif. Bien que tous les consommateurs de la zone euro soient confrontés à cette augmentation des prix, ils ne comprendraient pas que la disparition des pièces de 1 et 2 centimes soit arrêtée dans un tel contexte alors même que cette disparation va surtout aggraver l’inflation.
Il y a 20 ans les petites pièces de 1 et 2 centimes faisaient leur apparition dans nos portemonnaies. À peine arrivées et déjà détestées. Et depuis 20 ans, la même question : doit-on les supprimer ? pic.twitter.com/p9a5pPPw0c
— INA.fr (@Inafr_officiel) January 4, 2022
Quelques éclaircissements concernant la raison d’être des pièces de 1 et 2 centimes
La suppression des pièces de 1 et 2 centimes permettrait à l’Union européenne de réaliser quelques économies. En effet, l’exécutif européen avait indiqué dans un rapport de 2018 les prix élevés de production et de traitement de ces pièces d’argent. Pour fabriquer une pièce de 1 centime, il faut compter 1,65 centimes d’euros en coût de fabrication. Dans le cas d’une pièce de 2 centimes, elle coûte 1,94 centime pour être créée. La Commission Européenne continue de soutenir que la fabrication de ces pièces a représenté une dépense à hauteur de 1,4 milliard d’euros entre l’année 2002 et l’année 2013.
Jean-Paul Betbeze a déclaré que d’après lui, ces deux pièces représentent une monnaie de vigilance. Il y a, selon lui, un effet psychologique qui pousse les consommateurs à être plus attentif sur les prix et la manière dont les arrondis sont faits. Ce qui permet à la population de prendre conscience de la valeur de l’argent. C’est ce, à quoi sert une monnaie considérée comme déficitaire. Due à l’inflation, les Français sont de plus en plus inquiets par rapport à leur état financier. C’est la raison pour laquelle la Commission européenne a envisagé une réglementation afin d’arrondir les paiements.
Quelles répercussions concrètes auront la suppression des pièces de 1 et 2 centimes ?
Théoriquement, les commerçants devront arrondir les prix des produits aux 5 centimes les plus proches avec l’accord des acheteurs. Cette disposition sera uniquement appliquée en cas de paiement en espèces.
Quant aux cartes bancaires et chèques, ils resteront au centime près, a expliqué Jean-Paul Betbeze. Le revers de la médaille reste néanmoins non négligeable puisque cela sera forcément inflationniste. Car concrètement, au lieu d’être à 9,99 euros, un produit passera à 10 euros, ce qui équivaut à une hausse de 0,1 %.
Par Desruisseaux Audrey
Rédactrice
Depuis mon enfance, l'écriture a toujours été ma passion. Durant mes heures perdues, j'écrivais divers poèmes et petites histoires. Aujourd'hui, je rédige pour le web et c'est avec amour que je fais ça quotidiennement !