Taxe foncière : une hausse inévitable et ses conséquences sur les propriétaires
Le prix de la taxe foncière va continuer de grimper avec des variations importantes selon les communes de résidence. D’après l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), son évolution a été de 4,7 % en 2022 dans les 200 plus grandes villes de France et serait prévue à 7,1 % pour 2023. La tendance ne semble pas prête de se calmer en ce moment avec des hausses impressionnantes selon les villes : +51,9 % à Paris ou encore +24,4 % à Grenoble. Voici ce qu’il faut savoir sur la hausse de la taxe foncière et ses différentes conséquences.
Une augmentation ininterrompue depuis 5 ans
Depuis 2018, le prix de la taxe foncière ne cesse d’augmenter, ce qui représente un alourdissement progressif qui pénalise les propriétaires. La taxe foncière, en tant qu’impôt local, reste cependant indispensable pour financer les services publics locaux. Les communes, départements et régions bénéficient de cet argent pour gérer des projets et des services liés à la vie quotidienne des citoyens.
Avec la disparition de la taxe d’habitation pour les résidences principales des propriétaires, il est nécessaire pour certaines communes de compenser ce changement en montant le prix de la taxe foncière. En effet, la fin de la taxe d’habitation sur les résidences principales vise à pénaliser les résidences secondaires, lesquelles représentent parfois un problème pour certaines villes. Mais pour les propriétaires qui n’ont qu’une seule résidence, et qui bénéficient donc grandement de la fin de la taxe d’habitation, la taxe foncière vient rogner peu-à-peu cet avantage.
Les villes les plus touchées par la taxe foncière
En 2022, la taxe foncière coûte en moyenne 111 € par mois aux propriétaires, soit 1 332 € par an. Si des villes comme Saint-Etienne s’élèvent à 1 179 € par an, d’autres coûtent bien plus cher, telles Nîmes et Le Havre avec respectivement 1 674 et 1 533 € par an. Des différences de prix de plus de 25 % qui font mal au porte-monnaie. Selon les prêts immobiliers qui sont réalisés, la taxe foncière représente jusqu’à deux mensualités supplémentaires par an.
Dans les lieux où la taxe foncière reste basse, la situation s’explique généralement par un coût du prêt à l’habitat particulièrement élevé. À Bordeaux, Lyon, Nice ou Paris, la taxe foncière est basse en comparaison avec le prix de l’immobilier. L’inverse est également vrai : là où l’immobilier est plus accessible, la taxe foncière grimpe significativement.
Gérer sa taxe foncière quand on est propriétaire
La taxe foncière représente un poids dans le budget des propriétaires, en plus de générer parfois une inégalité fiscale. En effet, la taxe foncière est basée sur la valeur locative cadastrale du bien, qui peut être calculée de manière arbitraire. Cela peut entraîner des différences notables entre des propriétaires de biens similaires, mais situés dans des zones géographiques différentes. De plus, comme les taux d'imposition varient d'une année à l'autre, il est difficile pour les propriétaires de prévoir le montant à payer chaque année. Cela rend la gestion budgétaire plus compliquée, surtout si le propriétaire possède plusieurs biens immobiliers.
Pour plus facilement gérer votre taxe foncière au quotidien, Renseignez-vous sur les dates limites de paiement de la taxe foncière dans votre commune afin d’éviter les retards et les pénalités qui vont avec. Assurez-vous également que les informations cadastrales de votre bien sont à jour et demandez des rectifications si nécessaire. N’oubliez pas que vous pouvez bénéficier de certaines exonérations ou d’abattements en fonction de votre situation. Si vous avez des personnes à charge (enfant, personne âgée), un handicap ou que vous habitez un logement neuf, vous avez droit à des avantages.
Par Desruisseaux Audrey
Rédactrice
Depuis mon enfance, l'écriture a toujours été ma passion. Durant mes heures perdues, j'écrivais divers poèmes et petites histoires. Aujourd'hui, je rédige pour le web et c'est avec amour que je fais ça quotidiennement !