Zone à Faibles Émissions : le contrôle technique envisagé pour remplacer les vignettes Crit’Air
Aussi appelées ZFE, les zones à faible émission visent à protéger la qualité de l’air dans les métropoles. À l’heure actuelle, 11 métropoles sont concernées par ce dispositif qui restreint la circulation des véhicules aux vignettes Crit’Air 5, 4 et 3. Un système qui ne plaît pas à tout le monde puisqu’il empêche certaines personnes de se rendre en ville alors qu’elles ont besoin de leur voiture pour aller y travailler. Face à l’extension des ZFE, le député Gérard Leseul a proposé une autre méthode en guise de compromis : mettre fin aux vignettes Crit’Air et instaurer des contrôles techniques de véhicule lors de leur entrée en centre-ville. Voici les détails sur cette affaire.
Un projet qui fait polémique
Les ZFE sont loin d’être plébiscitées parmi la population française. Ces dispositifs ont en effet le désavantage d’être discriminants envers certaines catégories de travailleurs. Les personnes qui ont des difficultés à se procurer un véhicule récent (donc coûteux) doivent composer avec un véhicule ancien et polluant, mais ce dernier représente une double peine puisqu’il restreint l’accès aux villes sous ZFE, lieux où il est souvent nécessaire de se rendre, ne serait-ce que pour aller travailler. Ainsi, la volonté du Gouvernement d’étendre les ZFE durant les années à venir suscite l’indignation légitime de nombreux automobilistes.
En effet, les restrictions ne sont pas prêtes de s’arrêter : à partir de 2024, 9 villes vont recevoir de nouvelles interdictions liées aux ZFE. Pour la plupart, il s’agit de viser les véhicules Crit’Air 3 ou 4, mais pour le Grand Paris, c’est la vignette Crit’Air 2 qui est concernée. Les limitations vont donc devenir encore plus strictes. Voici les zone urbaines concernées et les vignettes correspondantes :
- Grand Paris : Crit’Air 2 interdites dans le périmètre intérieur de l’A86 à partir du 1er juillet
- Grenoble : Crit’Air 3 et 4 interdites dans la ville et 13 communes limitrophes dès le 1er janvier
- Lyon : Crit’Air 4 interdites dans le périmètre intérieur du boulevard périphérique Laurent-Bonnevay, dès le 1er janvier
- Marseille : Crit’Air 3 interdites dans le périmètre intérieur des boulevards de ceinture, dès le 1er septembre
- Montpellier : Crit’Air 3 et 4 interdites dans la ville et 11 communes limitrophes, dès le 1er janvier
- Nice : Crit’Air 4 interdites autour de l’hypercentre et de la Promenade des Anglais dès le 1er janvier
- Reims : Crit’Air 3 interdites dans le périmètre de la ville dès le 1er janvier
- Strasbourg : Crit’Air 4 interdites dans le périmètre des communes de l’Eurométropole de Strasbourg dès le 1er janvier
- Toulouse : Crit’Air 3 interdites dans le périmètre de la ville et des communes situées dans l’enceinte de la rocade dès le 1er janvier
Un autre système à la place des vignettes Crit’Air
L’idée de Gérard Leseul est de procéder à un contrôle technique automatique des voitures lorsqu’elles entrent en centre-ville. En complément, un système de lecture automatique des plaques d’immatriculation pourrait être mis en place pour connaître en direct l’état de pollution de chaque véhicule. Ce projet fait cependant face à plusieurs limites, notamment le fait qu’aucun contrôle technique ne mesure à l’heure actuelle les émissions de particules fines, pas plus que celles d’oxydes d’azote (un puissant gaz à effet de serre). De plus, les appareils capables de réaliser cette prouesse ne vont pas arriver avant 2024 et seront loin d’être accessibles, car ils sont coûteux.
La France est en retard en matière de contrôle technique par rapport à ses voisins belges, hollandais et suisses, mais même eux n’appliquent pas le contrôle des particules fines à tous les véhicules. La solution miracle n’a donc pas encore été trouvée.
Par Desruisseaux Audrey
Rédactrice
Depuis mon enfance, l'écriture a toujours été ma passion. Durant mes heures perdues, j'écrivais divers poèmes et petites histoires. Aujourd'hui, je rédige pour le web et c'est avec amour que je fais ça quotidiennement !